UN NUMERO DE "MARIANNE" SUR LES ULTRA-RICHES !

Le numéro 740 de l’hedomadaire « MARIANNE » était consacré aux « nouveaux riches » qualifiés d’ « ultra-riches » !

J’ai noté dans les articles excellents publiés à cette occasion certaines phrases très significatives :

• dans la rubrique « Les pieds dans le plat » cette « méthode » :

Une rectrice d’académie a confié à un journaliste  : «  Si on enlève des statistiques les enfants issus de l’immigration, nos résultats ne sont pas si mauvais, ni se différents de ceux des pays européens… »

·        Dans la même rubrique et dans le même numéro on rapporte l’annonce de la candidature du socialiste Manuel Valls « Le 7 juin, pour annoncer sa candidature à la Présidentielle à la télévision, Manuel Valls (PS) a pris soin de ne pas mettre de cravate. Il explique dans Paris-Match que ce détail vestimentaire «  veut illustrer cette liberté d’un homme neuf »       ajoutant « Pour exprimer ma singularité, il me faut casser les codes… »

Commentaire de Gérard Roger : si il suffisait de ne pas mettre de cravate pour casser les codes, ça se saurait !

Les chroniqueurs écrivent également :

·        «  Le MEDEF ne cesse de dire que le coût du travail est trop élevé . Or, la France est à la deuxième place en Europe pour les investissements étrangers et à la troisième au niveau mondial. De deux choses l’une, donc ! soit les patrons étrangers sont des masos, soit les experts du MEDEF sont des menteurs… »

·        « l’A.F.P . a consacré une dépêche au Premier Ministre Grec, titrée : « Georges Papandréou, un socialiste pragmatique face aux marchés ». Où l’on voit que le synonyme de « couché » c’est « pragmatique ».

·        L’Humanité a accusé André Gérin ( député communiste) de « dérapage ». Le « crime » qui lui est reproché n’est  pas son refus d’entériner la candidature Mélenchon, mais sa dénonciation de l’émigration dérégulée. Conclusion d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF : «  André Gérin s’est perdu. » Avec son aveuglement sur l’une des causes de son décrochage dans les milieux populaires, le PCF s’était perdu avant, et rien ne dit que Mélenchon aura le coup de volant nécessaire pour éviter l’embardée finale… »

·        Le Conseil de Paris refuse de donner le nom d’une rue de la capitale à ROBESPIERRE qui fonda la République mais régna par la terreur . Soit ! Mais que faire de la rue CLOVIS, qui fonda le royaume de France et fracassa le crâne d’un guerrier pour une histoire de vase ? Et, il y a bien des rues dédiées à Turenne, général de Louis XIV, criminel de guerre dans le Palatinat ; Charlot bourreau de Paris au temps de la roue et autres supplices ; Bonaparte, auteur du décret rétablissant l’esclavage et dictateur sanguinaire ; THIERS, assassin de 30.000 parisiens, et tant d’autres tyrans et sabreurs, sans même remonter à Jules César ! »

Note de Gérard ROGER : Je connais au moins un Argentanais qui est membre des "Amis de Robespierre" et qui lit tous les livres qui lui sont consacrés.

Je suis en son temps intervenu auprés du maire de Paris pour que Charlotte Corday ait sa rue à Paris. Elle est l’ « inventeur »  du terrorrisme mais il paraît qu’en Russie notamment, Marat a beaucoup de rues à son nom.

Dans ce « dossier spécial » du numéro 740 de « Marianne » il est écrit :

·        « … en 1980 les ultrachouchoutés de la feuille de paie … gagnaient 19 fois le salaire moyen, trente sept ans plus tard ils perçoivent 65 fois plus ! Sans appel on vous dit … »

·        « … En 2008, un quart des 26 millions de personnes ayant occupé un emploi salarié avait reçu une rémunération inférieure à 750 € ! »

·        « … La nouveauté, depuis Karl Marx, est que le décrochage inégalitaire se fait aujourd’hui par le haut de l’échelle. .. »

·        « … Un monde a disparu, où l’ouvrier pouvait être propriétaire en plein Paris, et où les campagnards pouvaient offrir le loyer d’un studio au petit dernier, afin qu’il fasse ses études à la ville. Peu à peu, la flambée de l’immobilier a chassé les pauvres des centres et des zones d’activité. «  A quoi rîme la notion de pouvoir d’achat quand les prix pour se loger atteignent de tels sommets ? » s’interroge même Henri Guaineau, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui a fait de la pierre un cheval de bataille… »

·        « … Hélas, plus personne ne semble se soucier des classes populaires,il va pourtant falloir faire quelque chose… » exhorte Christophe Guilluy.

·        « …  cancer de la société (l’assistanat).. quand elle évoque la formule choisie par Laurent Wauquiez pour désigner l’assistanat, la voix de Nadège, 52 ans s’étrangle de rage : « Mais il croit quoi ? Que c’est un choix d’être pauvre !.. »

·        « … Avant, il y avait des gens plus ou moins riches, des plus ou moins pauvres et au milieu, une masse de petite bourgeoisie, de petits cadres. Ce qui m’effraie, c’est qu’aujourd’hui ce « ventre mou » n’existe plus. Il y a de plus en plus de vrais riches et de plus en plus de personnes catastrophiquement pauvres… »explique Maurice CROUZET, Vice-Président d’un CCAS.

·        « … Je vérifie toujours les tarifs au kilo pour être sûre de ne pas me faire avoir. Je me remplis l’estomac de café à 70 centimes de chez…., le midi j’avale un peu de pâté avec du pain et le soir je mange un vrai plat. De toute façon, à force de faire un seul repas par jour, on a l’estomac qui rétrécit… » déclare Nadège.

·        « … Aujourd’hui, on est face à des personnes qui n’ont tout simplement jamais eu de boulot… » Christophe Chevalier

·        « … Ils n’ont pas honte de nous juger… Ils veulent qu’on aille se masser aux grilles de leurs ministères comme en 1789 ? »

·        « …Les gens s’offusquent que les chômeurs se lèvent tard, mais la journée, c’est le temps du travail, alors que le soir, tout le monde est chez soi. C’est un moment où l’on culpabilise » explique Nadège qui bataille avec 1000 FR pour elle et ses 4 enfants !

·        « … Rétablir l’égalité en redistribuant les revenus des riches aux pauvres ne plairait pas seulement aux Robins des Bois du monde entier : cela pourrait aussi épargner à l’économie mondiale une nouvelle crise majeure… »

·        « … Résultat, depuis le début des années 1980, le taux d’endettement moyen des ménages est passé de 65% de leurs revenus… à 14O % . Cela a conduit a une situation d’insolvabilité de masse, qui a elle-même débouché sur la fameuse crise des subprimes… »  déclare Romain Rancière .