VIMOUTIERS : "LE COUPERET" n° 12

Suicidaire, totalement renfermé sur moi-même, abandonné de tous ( à l’exception de mes proches et de mes amis -qui étaient de moins en moins nombreux et de plus en plus à Gauche ! - ) j’étais contraint très rapidement au dépôt de bilan puis subissais, illico presto, un redressement judiciaire. Mes ennemis avaient réussi leur coup . Je ne réagissais même pas . Ma compagne s’occupait de tout . Sa santé se détériorait ...

Une liquidation judiciaire arriva dans ce tsunami accompagnée d’une mesure infamante . Mon avocat à ce propos, me raconta que l’administrateur judiciaire n’avait rien prévu dans son dossier et que ce sont le juges de Vimoutiers qui ont directement pris l’initiative. Il est vrai que quelque temps plus tôt, le Directeur de la Chambre de Commerce de Flers-Argentan m’avait poussé à me présenter contre eux pour « rénover » ce tribunal vieillot !! Nombre d’entre eux avaient trouvé ce moyen inique pour se venger . Pauvres Vimonastériens !

 On m’appliqua cette sanction au prétexte que je n’avais pas payé mon loyer… alors que l’immeuble appartenait à mes parents et que ceux-ci, qui étaient si malheureux, n’avaient rien demandé !L'assistante d'un juriste, qui n'était pas au courant, déclara : "Il s'agit d'un assassinat !"

La journaliste de l’Eveil de Lisieux et du Réveil Normand faisait aussi  partie de la meute des chiens qui se déchaînèrent contre moi …

En ce qui me concernait, je devrais dire , car j’avais une compagne et une fillette, en ce qui « nous » occupait, il n’y avait plus un sou dans la caisse ! ( Contrairement à la plupart des chefs d’entreprise, je n’avais pas préparé ma déconfiture ) . Ma femme, qui réagissait aux évènements, me titilla pour que j’aille à la mairie de Vimoutiers m’inscrire au R.M.I. Je ravalais donc ce qui me restait d’orgueuil et me rendais à la mairie .
Tous les jours ou presque, je montais (à pieds) aux "Maris", où résidaient mes parents, chiner quelques francs pour acheter du pain et une pizza congelée.(On m'avait même pris ma voiture)

Relevant la tête plusieurs mois après, je recherchais alors un emploi salarié correspondant à mes compétences. En vain !

Il fallut qu’un de ces rares employeurs ayant accepté de me recevoir m’avoue bien humblement que sa demande de renseignements auprès de la mairie de Vimoutiers l’avait fait un temps, tellement la réponse était violente, douté de l’utilité de me rencontrer pour que je réalise que j’en n’en avais pas fini …

Cette histoire me coûta plusieurs milliers d’euro …

Dumeige me harcelait pour que je démissionne de mes fonctions de maire-adjoint ( ce que je faisais très honnêtement dès juillet 1993 alors que le bruit courut que j’étais toujours en place plusieurs mois plus tard ma démission n’ayant jamais été rendue publique …). "ON" voulait laisser croire que je vivais de mes indemnités.

Je restais par contre conseiller municipal jusqu’en 1995, terme de mon mandat,  pour les e……. !

A l’automne, les attaques reprirent .

Alors que j’étais toujours Président de l’Office de Tourisme-Musée du Camembert, Dumeige et son « bras droit » qui voulaient me faire quitter Vimoutiers redoublèrent d’ingéniosité.

Je dois à Me Sebron ce rebond qui me sauva la vie.

Celui-ci m'informa que le maire avait reçu sa visite et que l’office de tourisme allait dans les jours prochains être mise en liquidation pour une dette cumulée au préjudice de l’URSSAF de l’Orne. Il me conseilla de m'adresser à Dumeige.

La somme qu’on réclamait était hallucinante !!

Je suivis les conseils de l'huissier . Le maire, invoquant ma responsabilité de Président, me demanda ironiquement ce que je comptais faire ?

Dumeige portait enfin l’estocade !!