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dimanche 14 août 2011

VIMOUTIERS : "LE COUPERET" n° 11

En décembre 1992, alors que je le rencontrais pour une participation à un livret sur la 2e D.B. conduit par le général de Boissieu ( gendre du général de Gaulle), Francis GENG, dans son bureau de la mairie de Bellême , me proposa d’être son suppléant aux élections législatives de mars 1993 .
Il était alors Questeur de l’Assemblée Nationale et rapporteur général du budget du tourisme .Dans les « milieux autorisés », on parlait de lui comme futur ministre du tourisme…

Il est vrai que depuis plusieurs mois, ayant un projet pour la rénovation du Musée Juin 44 de L’Aigle j’avais renoué avec Roland BOUDET, ancien député-maire, qui l’avait fondé. Il partageait la même opinion que Francis GENG – qui avait été son suppléant avant de lui succéder au Palais Bourbon – sur le « vendeur de parapluies » qui était devenu maire de L’Aigle et qui depuis se prenait pour un empereur romain . Cet homme avait été le suppléant de Francis Geng avant qu’il ne change précipitamment de cap.

La veille se son décès, l’ancien maire de L’Aigle m’avait même téléphoné pour que je lui promette de diriger « son » musée.

Le « vendeur de parapluies » confia, l’ancien maire à peine enterré, le dossier à un autre cabinet …

En m’associant à Geng qui, comme Dumeige, faisait partie de la « Bande à d’Andigné » je trahissais Daniel Goulet et les « Rénovateurs » et en cas de victoire de Jean-Claude Lenoir, Maire de Mortagne, à la députation, ma carrière politique se terminait.
Mais … je devais bien ça à Francis qui était l’un des seuls à m’avoir toujours soutenu dans mes projets. J.C. Lenoir aurait dû agir de même !
Ma légendaire fidélité ne faisait pas très bon ménage avec mes engagements politiques !!!

Par contre, si Francis GENG était réélu et devenait ministre du Tourisme, comme il en était question, je devenais député ce qui renforçait ma position.

Dumeige ne pouvait accepter un tel parcours et encore moins « son bras droit » .Lors du repas des anciens qui eut lieu à la salle Armontel en février 1993, celui-ci m’avoua son ambition. Il me dit sèchement que Dumeige lui avait promis d’être son successeur au conseil général puis au siège de premier magistrat de Vimoutiers . Deux candidats, ça faisait trop ! Il n’avait aucun intérêt à ce que Geng gagne ! On aurait dit que ce dernier croyait qu'il suffisait d'adouber un serviteur zélé pour qu'il vous succède !

Alors, « ON » se déchaîna contre moi !

Si « officiellement » la position de Dumeige était de « soutenir » son « ami » Francis GENG, en coulisse il le combattit avec force . Comme la corde qui «  soutient » le pendu, il s’arrangea pour nous faire chuter. Comme Chirac vis à vis de Giscard, il nous fit perdre les quelques voix qui nous manquaient.
En une nuit le futur premier ministre changea d’opinion et soutint Lenoir .

En ce qui me concerne, la campagne électorale fut particulièrement pénible .
Pendant , quelques mois, j’avais pris de risque de me consacrer entièrement aux élections. En plus de mes fonctions de suppléant j’étais chargé de la communication de Francis.
Je fus violemment attaqué aux plans personnel, professionnel et politique. Je recevais, pour me déstabiliser, lettres et appels téléphoniques anonymes.
Lors d’une réunion dans la région de Mortagne, on étala même mes chiffres bancaires lors d ‘une réunion publique. Un administrateur de la banque était complice . Une cabale était lancée contre moi ! Orchestrée par qui ?

Tant et si bien qu’au soir du second tour de scrutin, alors que l’annonce de notre défaite était proclamée, je sombrais dans une grave dépression …
Francis paya pour son golf qu'il avait prévu sur les mêmes principes qu'un port de plaisance...

A SUIVRE …

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