Le 22 août 1944, vers 8 heures, par un temps splendide, des Canadiens « français-normands » du Régiment de Maison-Neuve, venant du Pont-de-Vie, où ils étaient arrivés la veille, pénètrent dans la ferme de Monsieur Joseph Blondeau au Pont-Percé.
Les Canadiens font des prisonniers - Gouache de Gérard Roger |
Ce même jour, accompagné des responsables de la Résistance locale, un bataillon du Régiment de La Chaudière, avec neuf chenillettes, fait son entrée dans une ville qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Pas de réjouissances, pas de liesse populaire pour marquer la libération et accueillir les libérateurs de Vimoutiers. La population n’a pas le cœur à cela. Les Canadiens traversent la ville et prennent sans s’attarder la direction d’Orbec. Ils arrivent à Canapville, s’arrêtent quelques minutes devant la ferme du Maire, Monsieur Raymond Vigan, à la Boscraie puis poursuivent leur route jusqu’au bourg de Meulles. Après avoir essuyé plusieurs tirs d’artillerie venant de la route qui relie Notre-Dame-de-Courson à Orbec, ils prennent position dans les villages de Meulles et de Familly jusqu’à ce que leur parvienne, le soir, l’ordre de se replier sur Vimoutiers.
L’armée libératrice ne fait que passer et monte vers le front. Des engins monstrueux et bizarres équipés de chenilles déblayent les décombres pour frayer un passage aux troupes.
Les F.F.I . continuent d’apporter leur concours à l’œuvre de libération en pourchassant les allemands isolés ou en récupérant, pour le compte des Alliés, le matériel abandonné par l’ennemi en déroute.
Leur mouvement étant officiellement reconnu par les autorités civiles et militaires, les Résistants se mettent au service du gouvernement provisoire de la République pour rétablir l’ordre et la sécurité des biens et des personnes.
Le Docteur Georges Dentu, nommé au sein du Comité de Libération, est maintenu à son poste de Maire.
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