Le Festival « Charlotte Corday », qu’on le veuille ou non, restera « le plus important événement culturel » organisé à Vimoutiers à l’occasion de ce siècle . Il fut financé avec, comme toujours, un minimum d’aides publiques (20.000 Fr. de subvention municipale). Il connut un triomphe retentissant au plan culturel mais aussi social ( 60 Vimonastériens, essentiellement des femmes, embauchées) et me valut de nombreuses congratulations à commencer par celles de l’Elysée, le Président me conviant le 14 juillet 1989 dans la tribune d’honneur des Champs-Elysées pour applaudir le défilé qui s’y déroulait. Cette invitation avait pour but de me récompenser. Plutôt que d’y assister, je préférais finalement, laissant passer là une occasion unique, rester au sein de mon équipe à Vimoutiers pour vivre à leur côté la commémoration de la fête nationale.
Je fus également invite par Chevènement, Ministre de l'Intérieur, à vivre la reconstitution de la Bataille de Valmy...
Je fus également invite par Chevènement, Ministre de l'Intérieur, à vivre la reconstitution de la Bataille de Valmy...
Il va sans dire que Dumeige ne vit pas ça d’un bon œil !!
Le Ministère de la Culture, dirigé par Jack Lang, ( dont je conserve les courriers dithyrambiques) classait quant à lui l’exposition parmi les 6 plus considérables manifestations organisées en dehors de Paris à l’occasion de cet anniversaire. Cette immense triomphe, dont je n’ai jamais cherché à tirer profit au plan personnel, ne plaisait décidément pas à tout le monde…
« On » chercha alors à discréditer le Festival et ses organisateurs en faisant circuler le bruit qu’il connaissait de sérieuses difficultés financières. « On » cassa discrètement les arrêtés d'arrêt de la circulation pris dans les jours précédents,…
Par un « comité officiellement proche de la mairie », « On » s’employa à briser la confiance qui existait (fortement) entre les commerçants du centre ville et d’équipe organisatrice en tentant notamment de faire « capoter » la Grande Fête populaire du 14 juillet 1989 .
Ce ne fut en fait qu’un demi-échec dans le cadre de l’une des manifestations d’un Festival globalement largement bénéficiaire au plan du public, au niveau populaire . Le demi-succès de cette fête fut honteusement exploité par mes détracteurs.
Faute d’un soutien franc et massif de la municipalité en place et d’un timide bras tendu au plan départemental, le comte d’Andigné, descendant d’une famille chouanne, ne voulant pas entendre parler du bicentenaire ( Je lui ai quand même fait remarquer que son pouvoir lui avait été confié par la République !),nous n’avions pas bénéficiés, au commencement du Festival, d’une inauguration officielle.
Devant les félicitations qui s’accumulaient aux plans national et international, des nombreuses personnalités ( et notamment des historiens) qui avaient fait le voyage pour admirer nos présentations, Dumeige était bien obligé de s'y coller alors l’idée, soufflée par un esprit tourmenté, lui vint de « clôre officiellement » l’exposition. Il est vrai que toutes ces louanges ne pouvaient laisser indifférentes les édiles de Vimoutiers. Les plus hautes personnalités de la région avaient demandé au maire de les guider en la salle d’exposition … dont on parlait beaucoup…
C’est ainsi que la mairie de Vimoutiers, le dernier jour d’ouverture de l’exposition, en septembre, organisa une « cérémonie officielle de clôture » ( C'est nouveau, ça vient de sortir !) à laquelle participèrent, outre ceux qui m’avaient soutenus dès le début ( le Préfet de l’Orne, le Sous-Préfet d’Argentan, le Délégué Départemental de la Mission du Bicentenaire, Mr.Alain Marais, Directeur Régional des Affaires Culturelles , le député Geng et quelques autres…) les parlementaires, le Président d’Andigné, de nombreux élus locaux, départementaux et régionaux ainsi que René Garrec, Président de la Région de Basse-Normandie qui présidait la cérémonie .
En fait, le Président Garrec venait à Vimoutiers pour signer un CONTRAT DE PETITE VILLE REGIONALE qu'avait décroché la ville et la mairie avait profité de l’occasion pour organiser une visite de l’exposition « Charlotte Corday ».
Cette visite devait durer au plus 15 minutes… Elle dura, de par la volonté de Garrec qui la trouva « fort intéressante »… plus de 2 heures !!
Le grand intérêt manifesté par le Président de la région tout au long de sa visite, le temps qu’il mit à parcourir les allées exaspérèrent visiblement l’équipe Dumeige… et plus encore son « bras droit ».
Quand finalement Dumeige put entraîner le Président Garrec jusqu’aux salons de l’Hôtel de ville ce fut pour l’entendre dire au micro, en substance, en se tournant vers moi : « Je vous prie, Mr.Roger, de bien vouloir m’excuser et pardonner cette bévue du conseil régional . Si nous avions su ce que vous prépariez, si nous vous avions faits confiance, si nous avions pu à l’avance apprécier la qualité de vos travaux, nous vous aurions accordé une aide financière beaucoup plus substantielle ! »
Les applaudissements ne furent pas tous aussi fournis …
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