Je me réveillais alors d’une longue léthargie et concentrais mes dernières forces.
Tout en restant officiellement Président de cette association, j’avais, dans l’attente d’une prochaine assemblée générale ( que la permanente de l’OTSI n’en finissait pas de préparer !) délégué l’essentiel de mes fonctions, dès mars 1993, à Gilles BEAUGRAND, 1er Vice-Président notamment chargé du personnel .
Je commençais donc par le rencontrer.
Gilles ignorait tout de la dette URSSAF, comme l’autre vice-Président, que je rencontrais également .
Les derniers bilans établis par Yves AUGES, trésorier et maire-adjoint – un brave homme un peu exploité par Dumeige –nous autorisaient à penser que nous étions dans un situation saine au plan financier . Malheureusement, tous ces arrêtes étaient faux !!
EN FAIT, NOUS ETIONS DANS UNE SITUATION CATASTROPHIQUE !
La mairie le savait mais ne m’en avait rien dit !
CENSURE… je lui rendis visite, en compagnie de Gilles . Elle sembla dans un premier temps ne pas comprendre de quoi il s’agissait .
Convoqué par le maire et ses adjoints siégeant en véritable tribunal d’exception, en présence du fameux « bras droit » je fus attaqué de manière si violente, le maire me reprochant mon « laxisme », que cela choqua mon ami Gilles qui assistait consterné à cette séance.
Dumeige me reprochait ma mauvaise gestion, critique facile pour un rapporteur général du budget qui avait laissé le département de l’Orne s’enfoncer dans un gouffre. Il est vrai que j’avais été condamné par le tribunal de commerce de Vimoutiers pour cette même raison…
Jouant les « chevaliers blancs », les généreux sauveurs, Dumeige me proposa d’ « éponger » ma dette de 130.000 FR environ à l’URSSAF contre une simple signature au bas d’un document qui avait été préparé par son « bras droit ». Il voulait que je démissionne et l’équipe souhaitait « municipaliser » l’Office de Tourisme-Musée du camembert. Une Présidente et une permanente – qui faisait partie du personnel municipal – avaient déjà été choisies par le « Prince ». En effet, un membre du personnel communal sans emploi suite à la lamentable fermeture de l’abattoir municipal – sur lequel il y aurait beaucoup à dire - avait été déjà nommée à la tête de la régie municipale qui remplaçait l’association et un maire-adjoint avait sans délais été « nommé » Président à ma place.
Dumeige avait même reçu mon plus proche collaborateur à l’OTSI pour lui proposer d’embaucher son fils sans emploi à l’époque contre un « lâchage » me concernant.
Celui-ci, fidèle parmi les fidèles, lui répondit qu’il ne mangeait pas de ce pain là …
Je demandais une « période de réflexion » . Dumeige qui était allé un peu vite en besogne, me répondit méchamment que je n’en avais pas « les moyens » d’attendre.
Alors que j’enquêtais pour en savoir plus ; j’appris, par l’un de mes proches auxiliaires élus que la « version officielle » était :
« GERARD ROGER, QUE L’ON SAIT PAR AILLEURS MAUVAIS GESTIONNAIRE, A PLONGE L’OFFICE DE TOURISME-MUSEE DU CAMEMBERT, APRES LE COMITE « CHARLOTTE CORDAY » DANS UNE SITUATION FINANCIERE CRITIQUE . POUR LE SAUVER, LE CONSEIL MUNICIPAL A DECIDE DE LE MUNICIPALISER ET DE BOUCHER LES « TROUS » ( Dumeige aimait bien ce terme !) PROVOQUES PAR GERARD ROGER… »
Le maire et son « âme damnée » étaient persuadés, me croyant totalement anéanti, que j’allais accepter leur offre. C’était sans compter sur un subit regain de combativité de ma part.
En fait, cette « affaire de l’Office de Tourisme » m’a provisoirement sauvé de la dépression dans laquelle j’avais basculé. Elle m’a redonné l’envie de me battre.
Les injustices accumulées venaient de faire déborder le vase…
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