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lundi 31 août 2015

                                             Ma rencontre avec Horst DRECHSEL

J’ai fait la connaissance d’Horst Drechsel dans les années 1970.

Un éditeur anglais, Winston RAMSEY, spécialisé dans les ouvrages consacrés à la seconde guerre mondiale, avait transmis à Alain Roudeix et à moi-même, via Eddy Florentin, une série de photographies de « La Poche de Falaise » prises sur le vif par des reporters de l’armée britannique et collationnées depuis au British War Muséeum.
C’était le but de sa mission !

Ils mettaient en scène quelques scènes cruciales de cette bataille et notre rôle était de retrouver les endroits où ces clichés avaient été pris.

Nous nous mîres à la recherche de ces décors en compagnie d’Alain Roudeix, surnommé « Le spécialiste des spécialistes », par l’éditeur d’ « After the Battle »  tout au long de la ligne de front à l’intérieur du fourgon Volkswagen qui lui servait à la fois de bureau et de cabinet de travail.

Beaucoup d’endroits furent identifiés comme le « Gué de Moissy » mais nous restions nous ne réussissions pas à découvrir deux ou  trois séquences comme cette colonne de prisonniers allemands, près d’un carrefour, au sortir du « chaudron ».

Nous ne savions quoi répondre quand je fus contacté, en 1974, par un ouvrier retraité qui me disait s’être reconnu parmi ces détenus.

Rendez-vous fut pris rapidement avec cet homme qui nous rejoignit avec son épouse, une Normande des boucles de la Seine.

Ils arrivèrent dans une petite voiture, de marque « Renault », derrière laquelle était collé un « F » !
Avant d’aller sur le terrain, il me raconta « sa guerre » et rapidement mis en confiance, il me narra même quelques anecdotes personnelles.

Jeune Allemand, né à l’Est du territoire, il avait d’abord été incorporé dans les « Jeunesses Hitlériennes » puis, quand il en eut l’âge, il fut admis dans la Wehrmacht.
 A ce titre, il participa triomphalement à la Campagne de France puis, moins plaisant, quand le pacte germano-soviétique fut rompu, il se retrouva à se battre, tout en se gelant, sur le front russe.

Ayant la ferme volonté de repartir à l’ouest par n’importe quel moyen, il fut informé un jour que Meindl formait une unité d’élite de parachutistes pour sauter et conquérir l’Angleterre.

Alors, il s’engagea en implorant le sort que jamais il n’ait l’occasion d’être largué sur les îles britanniques, sachant quel sort lui était réservé.

Il gagna la région de Saint-Brieuc où commença le formation. Celle-ci était dure mais préférable au traitement des soldats sur le front russe. Il était équipé d’un nouvel uniforme et d’un casque aux formes arrondies, remanié pour la circonstance.

Pendant qu’il s’entrainait, il apprit le débarquement du 6 juin et gagna très promptement la zone des combats.

Il se battit sans conviction sur les plages, puis à Caen. Il se retrouva dans la Poche de Falaise comme soldat affecté dans une unité de transmissions porteur d’un téléphone ultra secret.

A Aubry-En-Exmes il retrouva le puits où il l’avait jeté le 18 août pour ne pas que les ennemis le découvre, puis il évoqua la bataille de Chambois.

Il me précisa que les officiers qui, dans leur grande majorité, ne croyaient plus à la victoire de l’Allemagne, avaient quitté les lieux et notamment durant la nuit du 19 août .

Seuls les combattants « SS » étaient encore convaincus. Alors ce fut la panique et l’exode.
Quand la Poche fut fermée, il fut fait prisonnier par les Américains et conduit en colonne jusqu’à un camp provisoire à Nonant-Le-Pin.

Les jours suivants, il  fut conduit au Havre puis aux U.S.A. où il demeura enfermé dans un cantonnement jusqu’en 1954 !

Quand il fut enfin libéré et que le bateau le ramena en France, c’était pour apprendre que le village où il avait toujours vécu était envahi par les Russes et intégré à  l’Allemagne de l’Est.

Contrit, il décida de rester en France et revint en Normandie. Il alla jusqu’à Elbeuf et proposa son recrutement aux usines Renault.
Dans cette usine, il fit la connaissance d’une jeune Française et s’installa avec elle à Elbeuf. Quelques années plus tard, il l’épousa, demanda et obtint la nationalité française.

A l’heure de la retraite, il resta dans cette ville normande et une coupure de journal qui rappela soudain son parcours.

Je me souviens qu’il me déclara sans haine et avec calme : « Je suis resté embrigadé, soldat puis prisonnier pendant plus de vingt ans… Tout ça pour finir dans les bras d’une Française… avec la nationalité française ! Le destin réserve parfois des surprises ! »…


Il décédera trois ans plus tard à Bois-Guillaume.


Photo : Drehsel et ses compatriotes regroupés dans un camp provisoire à NONANT-LE-PIN par les Américains ! (Cliché armée anglaise)

dimanche 30 août 2015



                            LE MITRAILLAGE DE LA VOITURE DE ROMMEL !


Nos amis, anciens pilotes anglais ou canadiens seront ravis de ces quelques lignes destinées à leur conter le mitraillage du Maréchal Erwin ROMMEL, le mardi 17 juillet 1944, à la frontière de l’Orne et du Calvados au retour d’une inspection du front.

Ce jour-là, le Generalfelfdmarchall Rommel, nommé par Hitler au commandement suprême du front ouest, qui réunissait le groupe d’armée « B » du IIIe Reich, s’en retournait à son quartier général de La Rôche-Guyon (qui était fixé au château). Ce lieu, sur les rives de la Seine était fixé entre Mantes et Vernon.

Il s’était levé de bon matin devant effectuer une visite du front stabilisé dans la région de Caen et notamment à Saint-Pierre-sur-Dives au G.G. de l’Oberstgruppenführer Sepp Dietrich qui commandait une sulfureuse division « SS ».

Comme à son habitude, l’officier se déplaçait sans escorte. Il y avait, dans sa « Horch » découverte le Capitaine LANG, son officier d’ordonnance, le major NEUHAUS, le feldgendarme HOLKER, qui était chargé de guetter un éventuel ennemi et Daniel, le chauffeur attitré du maréchal.

En début d’après-midi, ces hommes reprenaient la route de Paris après s’être arrêtés au P.C. du 1er Panzer Corps.
Vers 16 heures, « Daniel » roulait quand il est informé que la R.A.F. venait de livrer une importante attaque dans les environs.

La voiture se déplace sur la route départementale n°4 qui va de Saint-Pierre-sur-Dives à Livarot.
Tout au long de la route, ils croisent des carcasses de camions et de véhicules allemands encore fumants. Ils ont été mitraillés par des chasseurs alliés.

L’aviation anglaise et américaine, qui a désormais la maîtrise du ciel normand, passe et repasse au-dessus du Pays d’Auge. Les chasseurs sont attirés par la poussière que soulèvent les véhicules en marche.
Daniel est contraint d’emprunter les petites routes abritées pour échapper à l’ennemi.
Vers 18 heures, il arrive enfin à Livarot.
Dans les faubourgs de la cité, Rommel croise un convoi de camions qui vient d’être bombardé/
Quelques avions sillonnent le ciel et continuent de surveiller le site.
La voiture prend alors une petite route secondaire, parallèle à l’axe principal, et fonce vers Vimoutiers…

Quand la Horch parvient aux abords de cette ville, débouchant sur la route principale, elle retrouve les chasseurs (au nombre de 8 ? )qui survolaient Livarot quelques instants auparavant.

Le chauffeur accélère mais le feldwebel Holker constate que deux avions de combat ont pris la voiture pour cible !
Rommel donne l’ordre à Daniel de prendre une allée bordée d’arbres (l’entrée de la Blanchisserie LANIEL) à quelques centaines de mètres sur la droite pour s’abriter… mais, c’est trop tard, les premiers projectiles frappant le côté gauche de la voiture qui, déséquilibrée, va heurter le parapet du petit pont qui enjambe le ruisseau formant une frontière naturelle entre les départements du Calvados et de l’Orne !

La Horch se retourne enfin… alors que domine le Mont Gomery !

Le chauffeur est grièvement blessé (il décédera à l’Hôpital ! )Il souffre du bras gauche et de l’épaule.
Rommel, qui s’était levé et regardait les avions, a été éjecté sur la chaussée. Il est touché au visage par le verre du pare-brise. Celui-ci a éclaté quand a eu lieu l’accident. Il est aussi blessé à la tempe et à la pommette gauche ayant reçu des éclats d’explosifs.

Il gît au sol avec trois fractures du crâne qui l’ont plongé dans le coma.
Le major Neuhaus est étendu sur le sol. Il a le bassin brisé !

Le capitane Lang et Holker mettent Rommel à l’abri car les chasseurs continuent de rôder .
Le Maréchal saigne abondamment de la bouche et de l’œil.

C’est alors que se produit la rencontre avec de jeunes vimonastériens en vélo qui venaient de réparer les clôtures non loin de là. Ils disent aux Allemands que la ville de Vimoutiers a été bombardée le 14 juin 1944 et que l’hôpital est entièrement détruit.
Ils conseillent d’aller à Livarot.
C’est ce que feront les compagnons de Lang qui transporteront Rommel à la Pharmacie Lescène.

C’est là que l’officier supérieur recevra les premiers soins avant d’être conduit à l’Hôpital de Bernay (réquisitionné par la Luftwaffe) où les chirurgiens l’opéreront constatant une fracture à la base du crâne, deux fractures à la tempe, l’os malaire fracassé, une blessure à l’œil gauche et différentes égratignures provoquées par des éclats de verre.

Rommel, bien opéré, se remettra de ses blessures et partira en convalescence en Allemagne.
C’est alors qu’il reprenait des forces auprès de son épouse et de son fils, Manfred, qu’Hitler, apprenant sa participation au « putsch » du 20 juillet l’obligera à se suicider pour ne pas porter ombrage à sa gloire !

Les dirigeants du Régime Nazi diront que le Maréchal est mort… des suites de ses blessures en Normandie…


Presque vingt ans plus tard, Helmuth LANG étant devenu général de la Bundeswehr est revenu sur place avec une équipe de la télévision allemande pour fixer les lieux du mitraillage. A cette occasion, il retrouva Alain ROUDEIX qu’il avait croisé ce jour de juillet 1944 à vélo de retour d’une tournée d’inspection….de clôtures !


Photos : Rommel et Dietrich en 1944
               le "retour" de Lang et la recontre avec Alain Roudeix

               La chambre de Rommel à Bernay

samedi 29 août 2015

                                                        EISENHOWER EN 1944 !


Pendant des années, j’avais l’impression d’avoir croisé Dwight EISENHOWER au cimetière américain de COLLEVILLE, sur la côte Normande, durant l’été 1964, et alors que je revenais, en famille, de la pêche à LONGUES-SUR-MER où nous avions été dérangés par la marée montante mais aussi le tournage du film : « LE JOUR LE PLUS LONG » de Zanuck !

J’avais une image très nette de l’ancien commandant en chef des forces alliées dans son trench-coat habituel, sans escorte, seulement entouré de deux ou trois hommes de sécurité et en train de crapahuter sur les parois humides de la falaise voisine pour visiter une casemate allemande !


J’ai véhiculé cette « vision » pendant 50 ans jusqu’au jour où je suis tombé sur une photo d’Eisenhower prise en 1964 en … Normandie occidentale. Cette image me fit réagir et même sursauter ! C’était bien l’homme que j’avais vu !

Dwight Eisenhower venait que quitter son poste à la Maison Blanche et avait entrepris une nouvelle « croisade » en Europe !



Photo prise en Normandie en 1964 et « le général » par Gérard ROGER

vendredi 28 août 2015

                            L’aspect surnaturel de la Bataille dite « de la Poche de Falaise »


J’ai été frappé par le côté féérique de la Bataille livrée par les Alliés au cœur de la plaine normande, près d’Argentan, en août 1944 !

D’abord, elle a lieu sur le domaine réservé des Ducs de Normandie, créé par Guillaume dit « Le Bâtard », fondateur du monde anglo-normand, au carrefour des civilisations Celte et Viking et enfin y ont commandés trois grands chefs… originaires du lieu !

·         Le Maréchal MONTGOMERY, dit « Monty » qui commandait les forces terrestres de l’armada alliée et qui descendait d’une noble famille de Vikings établis, dès le IXe siècle, sur la plus haute colline autour de Vimoutiers, que les légions de César avaient appelé le « Mons Gomerici »…

Guillaume dit « Le Bâtard » », confia à l’un de ses aïeux le gouvernement du Duché Normand (ainsi qu’à la duchesse Mathilde) pendant son annexion de l’Angleterre. Il le récompensa ensuite en lui offrant titres et terres sur « la grande île »…
Le maréchal que j’ai contacté, peu de temps avant sa mort en 1974, refusait poliment ces origines normandes pourtant avérées !

·         Le général PATTON, l’américain catholique au caractère trempé, qui commandait la IIIe Armée américaine et était issu d’une famille de militaires installée aux U.S.A. depuis le XVIIIe siècle en provenance… de Normandie occidentale.
Déjà engagé dans la 1ère Guerre mondiale, il en avait profité pour revoir, dans les environs de Chambois, le pays natal de sa famille.



·         Et enfin le Maréchal Erwin ROMMEL qui était aussi normand, originaire d’une famille normande jadis implantée à Exmes.
Huguenote, la maisonnée quitta la Normandie quand Louis XIV annula l’Edit de Nantes et alla se réfugier dans les alentours de Stutgart.
Ces trois hommes ont joué un rôle déterminant dans le conflit qui mettait fin à l’affrontement d’un régime autoritaire avec des démocraties mais, une fois encore, cette bataille revêt un aspect surnaturel !


Photos : MONGOMERY,PATTON et ROMMEL d’après G.ROGER

jeudi 27 août 2015

                ECRITURE D’UNE NOUVELLE VERSION DE LA BATAILLE D’AOUT 1944 !

Président de la Société Historique de Vimoutiers, Maire-adjoint à la culture et surtout (il y a presque cinquante ans !) documentaliste d’Eddy FLORENTIN et ami d’Alain ROUDEIX, toutes les conditions étaient remplies pour que je m’intéresse à la BATAILLE DE LA POCHE DE FALAISE qui est le plus important conflit « rangé » et l’acte le plus déterminant du front ouest, les autres échauffourées, comme le débarquement du 6 juin 1944 étant à ranger au titre des opérations stratégiques même si la mort de milliers d’Alliés sur les plages et dans le Bocage reste à déplorer.

D’abord, contrairement à ce qu’en a dit le Maréchal Montgomery, qui commandait les forces terrestres et l’Armée britannique, cette rencontre historique entre la VIIe armée allemande et les Alliés ne s’est pas déroulée à Falaise mais dans le « triangle » ornais : Argentan – Trun – Chambois, là où chassaient voici quelques siècles le Duc-Roi qui de Normandie qui était parti répandre sa science en Angleterre.

Ensuite, Eddy FLORENTIN, qui fut le premier historien à parler de ces combats meurtriers, a eu la chance de rencontrer et d’interroger les principaux acteurs de ce drame et non pas, comme aujourd’hui, « les seconds couteaux ».

 Il s’entretint notamment avec le général polonais MACZECK qui fut le héros du MONTORMEL, qui voulait être inhumé en ce lieu.

Je m’apprêtais à fonder l’INSTITUT DE LA BATAILLE DE LA POCHE DE FALAISE, pour fixer la mémoire des générations futures quand l’ « angélisme » de certains et les stupidités de chroniqueurs qui parlaient sans aucune preuve de cette époque, refaisant même l’histoire,m’incitèrent à écrire une version OBJECTIVE de cette bataille.


Je suis donc en cours d’écriture de ce livre consacré à la bataille dite « de la Poche de Falaise » qui va paraître en 2016 et sera un hommage aux véritables héros et à Eddy FLORENTIN qui reste l’un de mes mentors.

Photo : Sur le "chemin de la mort", à Tournay, Eddy FLORENTIN, un éditeur anglais et Alain ROUDEIX...

mardi 25 août 2015


                                           IL Y A TROP LONGTEMPS QUE CELA DURE !


Ce fera bientôt 6 ans que j’ai subi ce coriace A.V.C. et trois ans qu’avec le concours de quelques amis, j’ai fondé après avoir surmonté de nombreux écueils, à ARGENTAN, l’Association des Victimes de l’A.V.C. en Normandie (A.V.AVC – Normandie) qui a son siège 10, Passage du Parc.
Malgré le succès de mon livre de témoignages (« A.V.C. : MON COMBAT ! ») qui est paru en mai dernier (et a été lancé à la Maison de la Presse de Falaise) et de nombreux soutiens, notre objectif primordial : organiser des permanences bénévoles pour aider les malades n’est toujours pas atteint !
Comme je le confiais à François Hollande dans un récent courrier : « Il est parfois plus facile de pénétrer le milieu carcéral que d’entrer dans cette chasse gardée que constituent les établissements de soins … »

Pendant ma longue hospitalisation, dans le service d’urgence neurologique du C.H.U. de Caen, le centre Hospitalier « Clémenceau » et le Centre de Soins de Falaise, j’ai rencontré bon nombre de victimes.

Certaines, quand j’ai pu me déplacer et les approcher,  voulaient en finir avec la vie... car elles n’avaient plus d’idéal !

 Alors, dès que je suis sorti de Falaise,  mon seul but a été de créer une structure pour venir en aide bénévolement aux malades. Je n’avais pas d’autres intentions cachées, j’en fais serment !
Je n’ai pas pu, parce que j’avais face à moi une barrière !

Je passe mon temps au téléphone à réconforter les gens touchés par ce mal et à trouver ses solutions, notamment au plan financier. Ce que reprochent les plus les souffrants aux soignants, quand ils peuvent s’exprimer, … c’est le mutisme dont ils font preuve !
Pendant les cinq mois qu’a duré mon périple, je n’ai en effet rencontré, en dehors du personnel accaparé par les soucis sanitaires (quand ce n’était pas autre chose), aucune main tendue pour m’aider à remonter la pente ou pour vivre en dehors du « cocon » artificiellement créé.
Alors, je comprends que certains se laissent aller et dépriment ! …

Je n’ose penser aux nombreuses victimes qui n’ont pas été secourues psychologiquement car, comme je le dis dans mon livre à plusieurs reprises : « Bravo ! à la médecine qui a fait d’énormes progrès mais si on prolonge la vie pour qu’elle soit finalement une vie de m…. ce n’est pas la peine ! »


Le pire est de penser que cela se passe également dans des villes SOCIALISTES qui devraient ériger en modèle absolu le service aux autres …

lundi 24 août 2015

                                    LES RUSSES SONT NOS LOINTAINS COUSINS !


J’ai un profond respect pour ces milliers de jeunes, venus de Californie ou d’Alabama, qui sont tombés, mortellement blessés, sur les plages de la côte normande ce matin du 6 juin 1944 mais j’en ai beaucoup moins pour certaines castes et dirigeants (qui voulaient faire de la France un protectorat américain en 1944 !) et encore moins pour ce « modèle américain » qui manque à mon avis étrangement de traditions et de culture et fait trop souvent référence à l’argent… qui pourrit tout sur notre vieux continent !

Il ne faudrait pas que déférence devienne idolâtrie !

Les populations de la vieille Europe semblent, pour la plupart, comme des cougars entichées de ce teen-ager aux mauvaises manières mais aux mœurs si généreuses.

Il faut dire que la musique et les séries télé ont beaucoup fait pour imposer cet idéal !

Charles de Gaulle, qui se méfiaient des Américains  (ils lui rendaient bien cette antipathie naturelle !) se gardait de certains gestes et actes de ces lointains descendants de Normands, très influencés dans leurs structures et leur législation par les « hommes du Nord » qui avaient fondé l’Angleterre nouvelle.

Le jugement de D.S.K. en est un ardent souvenir, comme les frasques de Clinton : on continue, comme au temps de Guillaume dit « Le Bâtard », de rejeter fortement toute forme de parjure !

Avec la Russie, qui d’après le même de Gaulle (« … de Brest à Vladivostok »), fait partie intégrante de l’Europe on a l’impression d’assister aux sempiternels antagonismes d’une mère de famille qui préfèrerait l’un de ses fils à l’autre… même reconnu tardivement.

 Une mère qui pardonnerait au premier ses écarts mais corrigerait violemment le second dès qu’il s’écarterait de la droite ligne !

Voyez-vous, nous avons avec les Russes l’une des mêmes origines venue du Nord : les Vikings !... et malgré tout cette lointaine parenté nous unit malgré les dissidences.


On pardonne beaucoup à sa famille… peut-on en vouloir aux Normands ?
Comment oublier le rôle de ces « Northmen », de ces fiers marins et commerçants, de ces « Varègues » et la fondation de Novgorod ?


Ajoutons que sans blocus il n’y aurait plus de problème de porcs et d’agroalimentaire en Europe et que nous serions plus forts pour lutter contre l’ennemi commun !

dimanche 23 août 2015

LA FAMILLE « DE GAULLE » ETAIT D’ORIGINE NORMANDE !

En fait, la famille de GAULLE n’est pas étrangère ou irlandaise comme le prétendent certains historiens mais originaire de France et même de NORMANDIE.

Le plus ancien ainsi nommé, Richard de Gaulle, serait le rejeton d’une noble famille née d’une l’aristocratie d’épée, guère argentée.
Il aurait été Ecuyer du Roi Philippe-Auguste qui  pour le remercier, après la chute des Plantagenets et de Jean dit « Sans terre », lui donna un fief à Elbeuf-en-Bray !

On retrouve la trace de ses descendants à VIRE, en Normandie occidentale… Ils auraient courageusement bataillé face à l’occupant anglais, pendant la Guerre de Cent Ans !
C’est après que la famille paternelle partit en Bourgogne !... et à Paris puis que Charles naquit à Lille !
Le nom aurait une consonance du nord de l’Europe. Ce patronyme serait tiré du normand ou de la langue franque !
Est-ce pour cette raison que Charles de Gaulle, en 1944, après son débarquement sur la plage de COURSEULLES, établit la tête de pont de la « France Libre » dans la région de Bayeux où il nomma, en la personne du sieur TRIBOULET, le premier sous-préfet du régime ?

C’est aussi à Bayeux, dans la Normandie profonde, en 1947, qu’il prononça le DISCOURS fondateur de l’ordre nouveau et de la 5e République !


Gérard ROGER

Secrétaire-Général fondateur du « Discours de Bayeux ».

VIVA LA REVOLUTION !


« Viva la Revolution ! » hurlait Emiliano ZAPATA qui finit par soulever le peuple contre le pouvoir d’une caste ! L'histoire se répéta quelques années ensuite à CUBA avec CHE GUEVARA !

 Quand je suis allé au Mexique, je me suis beaucoup intéressé à cette période qui devait « tout changer » ! A voir les conditions dans lesquelles vivent encore les Indiens, ce mouvement n’a pas beaucoup bouleversé la population, ni l’ordre établi !

Collégien, les « bons pères » ( qui ont formé les dirigeants de Droite mais aussi de Gauche !) me précisaient la différence qui existait entre « révolte » (qui se contente de renouveler les hommes) et « révolution » (qui modifie les « structures ») !

Lorsqu’ on examine les siècles précédents on relève beaucoup de « révoltes » et peu de véritables « révolutions »… même celles qui en portent le nom !

Si Pétain voulait, avec sa « révolution nationale » nous replonger dans l’absolutisme et l’autoritarisme, je ne vois que Charles de GAULLE qui a essayé de « révolutionner » la société française … mais l’indépendantisme et le conservatisme des descendants des Gaulois ont eu finalement raison de ce gouvernant visionnaire qui a fini par plier bagages et penser tout haut que les Français n’étaient que « … des veaux » !

Contrairement au fondateur de la Ve République et à François Mitterrand, nos politiques oublient que gouverner, créer des emplois, faire « avancer les choses » valent beaucoup mieux « … qu’inaugurer les chrysanthèmes ! »

Après plusieurs décennies d’expérience et beaucoup de naïveté (je l’admets !) je crois que finalement les Français ont besoin d’une psychanalyse générale et qu’une fois soignés seule une REVOLUTION (sans le sang de 1789 ! et de la Terreur) peut encore sauver la France !

Il faudrait aussi se rappeler comme Charles de Gaulle que l’argent n’est qu’un moyen mais pas un but, qu’une certaine forme de culture est indispensable à la compréhension du monde… et enfin que la politique n’est pas un « métier » !


Notre « vieux continent » est de toutes parts menacé ! Saurons-nous le sauver ?

lundi 3 août 2015


« Panem nostrum quotidianum da nobis hodie...»


Que les mitrons argentanais se souviennent que la famine et notamment le cruel manque de farine et de pain figurèrent parmi les principaux éléments  déclencheurs de la révolution populaire de 1789 !
Mes parents, qui étaient AU SERVICE de leurs clients dans un commerce alimentaire du Pays d’Auge, il y a quelques années (Je m’en souviens très bien ! Ils ont même préféré servir leurs habitués que d’assister à ma communion solennelle et je n’ai de souvenirs d’eux qu’au moment de la Retraite !) . Ils faisaient preuve d’un dévouement sans borne que je trouvais excessif de mon point de vue. Leur famille et leurs enfants passaient après leur clientèle ! On s’engageait alors dans le commerce comme en religion ! Ce renoncement ne leur a valu aucune récompense !
Une nouvelle fois, je suis d’accord pour une certaine évolution des mœurs (Ce bouleversement  était nécessaire !) mais passer d’un extrême à un autre n’est pas, à mon sens, une solution.
Aujourd’hui, ils pensent à eux, à leur confort, leur portefeuille avant de penser aux consommateurs ! A mon avis, ce n’est pas ainsi qu’on réglera le problème des rues centrales !
Bon mais arrêtons les blablas pour vous conter mon histoire.
Dimanche midi, par un radieux soleil, ma compagne m’a envoyé, comme chaque semaine, chercher une baguette de pain « fantaisie » ! J’ai visité quelques 6 boulangeries à Argentan !
Je me suis cassé le nez devant  quelques magasins en « congés annuels » puis ai fait la queue, comme mes aïeux aux plus beaux jours des années 1940, pour entendre dire qu’il n’y avait plus de pain ! Une bonne entente préalable aurait réglé ce problème !
Alors, j’ai pris ma voiture et suis allé à Occagnes mais je me suis heurté au panneau : « SUNDAY CLOSED ! »
Alors, au bout d’ 1 heure 30 je me suis rendu à TRUN où j’ai enfin trouvé un assortiment de pains à ma convenance et une boulangère très aimable qui sans me connaître a voulu me satisfaire pleinement en sélectionnant la cuisson de ma baguette.
Comme quoi, la réputation marchande de TRUN n’est pas née du hasard !

Commentaire de ma femme : « Cette baguette est l’une des plus chères que nous consommons ! »