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lundi 14 décembre 2015

                                                                   Bilan d’une élection …

Depuis plusieurs mois, je tentais d’avertir des Socialistes incorruptibles et intègres  (il en est !) qu’il existait un véritable danger de naufrage en raison des nombreux écueils qui affleurent et de courants forts et vicieux qui, sur nos côtes, virevoltent et entrainent inexorablement vers le  fond de l’eau les meilleurs esnèques privant de souffle leurs capitaines casqués et moustachus … et surtout du minimum d’Humanité et de solidarité nécessaires à leur action et à leur réussite !

Seuls, les Normands connaissent leur emplacement mais pourquoi les écouter quand on préfère les augures et qu’on est certain d’avoir raison ?

Comme Henri 1er, on ne peut que déplorer aujourd’hui les résultats et pareillement au Duc-Roi on ne verra plus ces anciens dirigeants rire ou même sourire !

On observe que les Normands, qui ont une immense mémoire et qui ont fondé le monde anglo-saxon, ne veulent plus des Socialistes pour les diriger mais ils n’oublient pas qu’ils sont à l’origine de la DEMOCRATIE et, une nouvelle fois, ils veulent prendre en main LIBREMENT leur destin !


En 1993, un dirigeant qui était alors en poste auprès du premier Ministre m’a dit que pour réussir en politique il fallait ressembler à un requin, avoir les dents longues et aiguisées ainsi que le cuir épais !... Ce qui ne l’a pas empêché, quelques-mois plus tard, d’être lui-même emporté ! 

Dans ce monde de « Vikings » pas de place pour les faibles ! Tout le monde ne peut ressembler à Guillaume !

mardi 8 décembre 2015

REFLEXIONS APRES LE 1er TOUR DES ELECTIONS REGIONALES…

Trois pensées après le 1er tour des élections régionales qui ont eu lieu le dimanche 6 décembre 2015 :
-          D’abord, premier point positif : la NORMANDIE EST REUNIFIEE ! Depuis 50 ans que je me battais pour cette noble cause,… il était temps !

-          Ensuite, cette consultation semble avoir marqué le terme de l’hégémonie de Nicolas SARKOZY et laissé enfin la place à d’autres dirigeants. Cela m’aurait bigrement chagriné de n’avoir que le choix entre Nicolas SARKOZY et François HOLLANDE au second tour de 2017 !

-          Troisièmement, après les couleuvres que les ont obligés à avaler les Socialistes depuis 3 ans, je trouve déplorable que certaines « forces » de gauche s’allient officiellement aux listes de Cambadélis pour ce 2e tour !


-          Cette opération, qui principalement vise à obtenir des places (et les indemnités qui vont avec !) pour les années à venir, me rappelle un célèbre procès de 1945 et ses auditions! 

En pleine «  COP 21 » les Ecologistes vont voter pour un parti qui mobilise un avion privé (avec le kérosène qui va avec !) pour aller voter ! 
Comme le disait récemment en substance Daniel COHN-BENDIT : « les Ecologistes ne doivent être ni à gauche ni à droite ! »…
 De qui se moque-t-on ?

dimanche 29 novembre 2015

L’IMAGE DE L’ORNE
Originaire de l’Orne, depuis au moins cinq siècles au plan paternel (de la région d’Argentan plus exactement !) je tiens objectivement et solennellement à affirmer que je ne me sens nullement visé par les propos qu’aurait prononcés Hervé MORIN, rapportés par des échotiers mal intentionnés qui feraient mieux de colporter de vrais motifs de combat plutôt que d’employer sans réfléchir des prétextes fallacieux qui relèvent d’une politique dite de « caniveau » ! Voilà quelle dérive attend les politiques qui manquent d’idées et d’imagination !
La Normandie, depuis les Vikings et Guillaume nous avait pourtant habitués à beaucoup mieux !
Il faudrait commencer par situer les mots dans leur contexte ! C’est essentiel pour les exégètes et on se rend compte actuellement des dégâts que peuvent entrainer certaines interprétations erronées de textes saints par des gens qui se prétendent « religieux » et défenseurs des dogmes !
Gaulliste de gauche ou « social », je n’aurais jamais pensé défendre un ancien Ministre de SARKOZY mais que voulez-vous ! Quand il s’agit d’injustice, tel un « zorro normand » les détracteurs me trouvent toujours sur leur chemin. Et puis n’est-ce pas la fonction majeure du gaullisme ?
 De Gaulle disait : «  Je n’aime pas les Socialistes… car ils ne sont pas socialistes ! » tandis qu’Allais (normand d’Honfleur) clamait en substance : « Les Socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent… »
Avaient-ils raison ? Là encore, il faut savoir apprécier le contexte !
Quand le département de l’Orne fut fondé, durant la Grande Révolution, le département voisin s’appelait… « l’Orne Inférieure » ! Il était question d’hygrométrie et non de jugement de valeur!
Actuellement, la situation de l’Orne et notamment d’Argentan n’est pas florissante, c’est vrai mais à qui la faute ? On peut philosopher longtemps sur ce sujet et rejeter la faute sur un quelconque prédécesseur. On doit surtout espérer et se souvenir que l’Orne n’a pas toujours été au plan économique le « parent pauvre » de la Normandie occidentale mais un territoire industriel chanté dans ses livres tel : « La Fortune de Gaspard » par la Comtesse de Ségur (qui demeurait dans l’Orne) et fort d’un savoir-faire engrangé au fil des siècles qu’hurlait Roger JOUADE.
Avant d’être agricole, terre d’élevage des trotteurs et des bovins qui alimentèrent la Capitale à la fin du XIXe siècle ( et enrichirent les Normands !) quand Paris eut enfin les moyens de se nourrir (je précise que la race bovine normande est née au Haras du Pin, dans l’Orne, comme le cheval de sport) l’Orne fut terre d’industrie depuis … le Paléolithique, marquée par le travail du fer (principalement le secteur de Tinchebray) et celui des textiles ( secteurs de Flers et Vimoutiers) !
Le Perche ornais est aussi la terre natale des fameux « Percherons »
Avant cela, l’Orne fut le carrefour entre les civilisations celte et viking et en garde les traces indélébiles.
Citons quelques personnages célèbres de l’Orne :
-          Le moine Ordéric Vital, historien de la Normandie ducale,
-          Mabille de Bellême, épouse de Roger de Mongtgomery,
-          François-Eudes de Mézeray,
-          Pierre Boucher, émigrant au Québec,
-          Jacques Conté, « inventeur » du crayon à papier,
-          Jacques René Hébert, créateur et rédacteur du « Père Duchesne »,
-          Le Comte Louis de Frotté, chef des Chouans de Normandie,
-          Charlotte Corday, la « plus grande figure » de la Révolution Française,
-          Marie Harel, créatrice du camembert,
-          Jean-Daniel Lenoir-Dufresne, industriel, associé de Richard Lenoir,
-          Aristide Boucicault, créateur à Paris du premier « grand magasin »,
-          Le peintre de la Normandie Charles Léandre,
-          Le Baron de Mackau, Parlementaire, Président du Conseil Général, représentant la droite française,
-          Alain Chartier dit « Alain », Philosophe
-          Fernand Léger, maître du Cubisme,
-          Et bien d’autres

Ainsi que quelques sites non moins connus de par le monde:
-          Le village de Camembert, où fut créé le célèbre fromage,
-          Le village de Bailleul dont le seigneur, accompagnant Guillaume, fonda en Angleterre le « Baillol’s college » devenu OXFORD !
-          Le Haras National du Pin,
-          Les forêts d’Ecouves et d’Andaine (berceau de la Légende Arthurienne)
-          Alençon où fut édité le livre de Beaudelaire, « Les Fleurs du Mal »
-          La source de Bagnoles,
-          Le Perche d’où partirent de nombreux habitants de la nouvelle France,
-          La bataille de Chambois, qui mit fin à la Seconde Guerre Mondiale,
-          Notre-Dame de la Grande Trappe,
-         
Les souverains normands, rois d’Angleterre, d’Henri Ier à Henri III « Plantagenets » ont eu un faible certain pour des endroits de l’Orne comme les souverains français à commencer par François 1er qui aimait venir voir sa sœur et séjourner avec sa cour (y compris Léonard de Vinci) à Argentan et chasser dans la giboyeuse forêt de Silly… Il rencontra le grand sculpteur que fut Goujon !
N’oublions pas que c’est dans l’Orne, à Argentan, qu’a eu lieu l’union de la famille de Normandie et celle des Plantagenêts qui va déboucher sur le plus puissant empire de l’époque allant de l’Ecosse aux Pyrénées ( qu’on nomme aujourd’hui « Axe Atlantique » alors qu’on l’appelait à l’époque « ARC PLANTAGENETS ») et sur la légende de Robin des Bois illustrée par Richard Cœur de Lion et son frère, le prince Jean, qui résidèrent dans le château familial à Argentan …
Bien entendu, certains secteurs de l’Orne sont aujourd’hui désertiques comme l’Hiesmois, ancien chef-lieu d’un Evêché, où est née la famille du Maréchal ROMMEL et qui occupa jadis un rôle majeur dans la Normandie ducale mais, une fois encore : DE LA FAUTE A QUI ? Des « faiseux » ou des « diseux » ? La Normandie, comme l’estimaient nos aïeux a besoin de tous ses territoires et toutes ses forces pour marquer des points, à commencer par l’Orne !
Gérard ROGER
Ancien Président de l’Office de Documentation de la Normandie,

 Membre de la Commission Exécutive et du Collège des Fondateurs du MOUVEMENT NORMAND.

jeudi 26 novembre 2015

 Vous voulez voir la preuve (comme dirait un ancien Président) !
Je vous la donne..


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MERCI !...

Merci à tous les lecteurs !
Je viens de dépasser les 70.000 contacts !

dimanche 18 octobre 2015

Le nouveau livre de Gérard ROGER :
« MA RESISTANCE » aux Editions JAY à Laval.
Préfacé par le général Jean-Louis ESQUIVIE, Président du COMITE DU DISCOURS DE BAYEUX.

P.V.P. : 21 € + (éventuellement) participation aux frais d’expédition : 3 €. au 10,Passage du Parc à 61200 ARGENTAN.

Il s’agit d’un récit historique d’après le carnet de marche de Maurice PROD’HOMME.
Celui-ci est né à VIMOUTIERS en 1919, au cœur de la Normandie, originaire d’une vieille famille établie dans le petit village de Camembert.

Il nous livre une « certaine idée de sa France », libre, populaire, laborieuse, sportive et parfois… gaillarde !

Plus qu’un témoignage sur une époque cruciale de notre Histoire, c’est sans aucune prétention, un message d’espoir aux jeunes générations.

Après une enfance et une adolescence à Mayenne, marquée par une vie en communauté et l’exercice du sport – singulièrement de la bicyclette avec par exemple un Saint-Brieuc/Marseille via Mayenne et la Suisse – il nous conte humblement « sa guerre », d’abord en Gironde, en Lozère notamment dans les camps de Jeunesse. Ensuite, faisant partie des quelques Français qui ont osé dire « NON ! », haut et fort,  à l’Occupant, il a tenu à affirmer ce choix.

En Normandie (Orne), à Mayenne et en Bretagne (Côtes d’Armor et en première ligne : Saint-Brieuc, Callac, Maquis du Quessoy…) où il se fait connaître sous le nom d’emprunt de Jacques DEVILLERS, sa contribution au courageux combat contre les Nazis dans la Résistance en qualité de membre des FFI fut exemplaire.

Point d’orgue de cette vie dévouée à sa Patrie, Maurice a lutté pour la libération de notre sol.

Il sera remercié de sa participation à cette œuvre libératrice par son intégration au sein de l’Armée française avec le grade de Lieutenant mais, après avoir hésité, il refusera de s’engager dans les guerres coloniales considérant que le conflit d’Indochine « n’est pas SA guerre » !

Dans la seconde partie de l’ouvrage, il est question de son installation à LAVAL, de sa famille, de sa profession commerciale et de ses vacances à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée.

Quand Gérard ROGER, historien régional et cousin de Maurice, est tombé par hasard sur son « livre de marche », il a tout de suite été saisi par la portée du manuscrit et a souhaité, avec l’accord de ses enfants, en faire un livre.

Il a fallu ce texte, écrit sur un simple cahier d’écolier, pour qu’il découvre ce passé « militaire » de son illustre parent, car jamais Maurice n’avait parlé ou tiré le moindre privilège de ce passé !

Né en 1952 à Lisieux, l’auteur a vécu plus de 40 ans à VIMOUTIERS.

Passionné d’histoire locale, il est, en 1975, le fondateur de la SOCIETE HISTORIQUE DE VIMOUTIERS.

Publiciste, très impliqué dans la vie de sa commune et du Pays d’Auge, il a siégé pendant 18 ans au sein du Conseil Municipal et exercé les fonctions de Maire-adjoint à la Culture et au Tourisme.


Ancien Président de l’Office du Tourisme, il a également créé le « MUSEE DU CAMEMBERT »…

mardi 6 octobre 2015

                                        QUEL AVENIR POUR VIMOUTIERS ?

Pendant toute ma vie publique, en tant que VERITABLE AUGERON, né à LISIEUX, je me suis battu pour promouvoir le PAYS d’AUGE mais non pas pour que VIMOUTIERS plie l’échine devant les villes voisines de l’Orne… et du Calvados ! 
Dois-je vous rappeler que le premier, j’ai associé Lisieux et le PAYS D’AUGE NORD à notre existence, notre économie, notre tourisme et l’essor commun !

Avec André FANTON, ancien Ministre de POMPIDOU, député du Calvados et 1er adjoint de Lisieux, nous avons milité pour la création d’une voie importante permettant du Nord au Sud une circulation plus facile et plus saine des marchandises et des hommes au sortir du Pont de Normandie.

Malheureusement, cette voie de désenclavement du Pays d’Auge (d’Honfleur à Gacé), essentielle pour son avenir, a été abandonnée par des Maires frileux, tournés vers un égoïsme  méprisable et digne des temps où certaines villes normandes refusaient le train, qui ont facilité les choses au Président de Normandie occidentale de l’époque.

.Je me souviens encore des mots prononcés par le Maire de Vimoutiers quand la situation n’était pas encore aussi inquiétante : «  Avec une telle politique, la « gauche » s’implanterait dans notre pays ! Nous voulons une « PETITE VILLE VERTE » ! »

L’élu a applaudi pour les mêmes raisons à la fermeture de certains services comme le district EDF !
On mesure désormais les conséquences de ces choix personnels !

Après la capitulation ornaise – qui s’est soldée par la « perte » de quelques emplois et du siège de conseiller général (*)– et surtout d’un pouvoir reconnu, on voudrait donc que la région de VIMOUTIERS soit administrativement ABSORBEE par un pays et une ville rendue célèbre par son fromage et située dans le département voisin ?

Dans les années 1920, le Président du Conseil Général du Calvados, Henri CHERON (ancien Ministre de Clémenceau), Maire de LISIEUX, voulait créer le 6e département normand : LE DEPARTEMENT DU PAYS D’AUGE avec Lisieux comme Préfecture ainsi que PONT-L’EVEQUE et VIMOUTIERS comme sous-Préfectures !

 Il avait même établi un dossier et listé les communes concernées ! Comme aurait dit César : « Cela aurait changé la face du Monde ! »
Mais, cet heureux temps n’est plus et aujourd’hui certains « horsains » proposent de réécrire l’Histoire !


(*) Le Baron de Mackau et le Docteur Dentu furent jusqu’à la dernière guerre Présidents du Conseil Général de l’Orne.

mardi 29 septembre 2015

COMMEMORATION DE LA BATAILLE DE NORMANDIE EN 1944 ...

L’HOMMAGE OFFICIEL DU CANADA EN 1984 !

Pour me remercier de l’accueil réservé aux militaires canadiens, j’ai été invité à une soirée (avec ma compagne !) dans le luxueux et ancien Hôtel de La Rochefoucault qui borde, Faubourg Saint-Honoré, le Palais de l’Elysée et héberge l’Ambassade du Canada.

Comme au « grand siècle », dans les pièces et corridors dorés, un soldat en uniforme de parade criait notre nom à l’entrée des salons à destination de Monsieur Michel Dupuy, Ambassadeur, qui nous recevait gentiment.

Il y avait là des ministres, des officiers supérieurs et leurs épouses, bref, que du beau monde convié à déguster vins fins et saumon fumé !


A chacun, M.Dupuy, entouré du général SENECAL, attaché militaire (avec lequel j’avais sympathisé pendant les cérémonies en Normandi
e !) dit sa reconnaissance et remit un diplôme.

vendredi 18 septembre 2015

Les Héros de 1944 ….

Général PIRON

Commandant la « Brigade Piron », ces fameux « casques d’acier » qui s’étaient librement engagés dans l’Armée britannique, participèrent vaillamment au Débarquement du 6 juin 1944.

Ils libérèrent la côte fleurie, à partir de Sallenelles, avant d’entrer, plus tard, en vainqueurs et libérateurs dans Bruxelles.


Le général m’avait accordé en juin 1974 une interview exclusive au Grand Hôtel de Cabourg en présence de l’écrivain et historien : Eddy Florentin !
Les héros de 1944

Le Général GALES

Commandant la 6th Airborn britannique qui débarqua dans la nuit du 05 au 06 juin 1944, sur le célèbre « Pegasus Bridge » non loin de Ouistreham sur le canal allant de  Ouistreham à Caen, le général GALES assistait aux cérémonies du 6 juin 1974 sur la côte normande.

Ses hommes, commandés par le Major Howen lancèrent courageusement le débarquement du 6 juin en atterrissant sur le sol normand grâce à des planeurs.


Envoyé spécial du groupe de presse Hersant, je l’ai rencontré au Grand Hôtel de Cabourg avec l’écrivain Eddy Florentin.

vendredi 4 septembre 2015


LES HEROS DE 1944 :
                                                               LE GENERAL BRADLEY !

Continuons la galerie de portraits car en juin 1974, « envoyé spécial sur la côte normande » du Groupe de Presse HERSANT j’ai rencontré le général Omar BRADLEY, qui présidait les cérémonies d’UTAH BEACH à côté du Général COLLINS, « le sauveur de Cherbourg » et de l’astronaute SHEPARD.

Il y avait aussi, à la tribune, M.TRIBOULET, Président du Comité du Débarquement, député du Bessin, ancien 1er sous-Préfet de la France Libre à Bayeux, nommé par DE GAULLE… et M.SOUFFLET, Ministre français des anciens combattants.

Bradley était âgé et souffrait visiblement de la maladie de Parkinson.

Photos Gérard ROGER


jeudi 3 septembre 2015

Les acteurs de la « Bataille de la Poche de Falaise » :

Ma rencontre avec le général MASSU !

En Août 1984, à MONTORMEL, Président départemental des cérémonies marquant le 40e anniversaire du conflit bas-normand et de la Bataille dite « de la Poche de Falaise », j’avais organisé avec Eddy FLORENTIN et M.BOUQUEREL, de Sées, une importante cérémonie-hommage devant le monument où les troupes du général MACKZEK, en août 1944, avait mis fin aux combats avec l’armée allemande et fermé la « Poche ».

Le point d’orgue de cette commémoration était un superbe son et lumière réalisé avec le concours du Colonel Benson, commandant du Groupement de Gendarmerie de l’Orne, et de l’association des sous-officiers retraités du département.

J’avais, avec l’accord du Président d’ANDIGNE, opté, pour présider cet anniversaire, sur la présence du général MASSU.

Il arriva sur le site en gants blancs et portant le grand uniforme et les nombreuses décorations qu’il avait acquises au cours de ses exploits guerriers.
Au cours de la journée, il me raconta qu’il avait 
assisté, sur la colline voisine, en tant que jeune Officier de la 2e D.B. Française, à la fermeture de ce « chaudron » en 1944.

Après le spectacle, il me précisa même que « cela faisait moins de bruit qu’en 1944… »

Prolixe, il me conta également sa rencontre avec de Gaulle en 1968 à Baden-Baden.


En soirée, le repas que je pris sous la tente, dans l’herbage de Mme Prunier situé près du crucifix du carrefour, me permit d’entendre, égrener leurs souvenirs le général MASSU et le fils du Maréchal LECLERC venu en voisin assister à la représentation.

mercredi 2 septembre 2015

                   LES ACTEURS DE LA « BATAILLE DE LA POCHE DE CHAMBOIS » :

                                   
Mes contacts avec Ekkehard FÖRSTER…

J’ai croisé l’existence d’Ekkehard Förster en visitant le cimetière allemand de Saint-André-de-l’Eure il y a une dizaine d’années pour les besoins d’un reportage qui m’avait été confié sur les combats de Normandie par « Pays de Normandie ».

Dans ce cimetière sont inhumés les victimes militaires allemandes de la Bataille de la Poche de Falaise.

J’avais été en effet surpris que l’une des sépultures soit en effet fleurie et je demandais au gardien qui était le responsable de cette attention particulière.

Il finit par me répondre, avec une nuance d’inquiétude dans le regard que deux personned fleurissaient la tombe : le général Meyer et … le pilote du char « Tigre » de Vimoutiers qui, après avoir servi cet officier, tué au champ d’honneur, avait été affecté dans l’unité de Meyer et s’était ainsi retrouvé dans la « Poche » !

J’étais d’autant plus assommé par cette annonce que j’avais été maire-adjoint de Vimoutiers durant dix années et que je connaissais bien cet engin dans lequel j’avais joué étant enfant et que j’avais fait protéger.

J’avais même participé, avec Eddy Florentin et avec Alain Roudeix et Jean Blondeau, à le faire classer puis restaurer à proximité de l’endroit où il avait échoué.

Grâce à mon ami Ewald Neveling, avec lequel j’étais allé à l’Université de Caen, j’entrais immédiatement en contact avec ce vétéran.

Il me raconta, par lettre, longuement « sa » guerre et la manière dont il participa à la dernière bataille.

Il m’écrivit qu’en 1943, il appartenait à la 1ère SS Panzerdivision.

Il me raconta comment il s’était extrait de la nasse et que plusieurs de ses hommes avaient été tués durant les récents affrontements.

Il me précisa qu’il n’avait alors que 17 ans et fonçait à travers les lignes alliés pour faire le plein de carburant auprès de Vimoutiers, au château de l’Horloge, à Roiville, où Rommel avait prévu un point de ravitaillement de carburant.

Malheureusement, dans la côte de Gacé, comme beaucoup de chars, à la sortie de Vimoutiers, il tomba à sec et dut abandonner son engin sans le faire sauter comme le soutenait Alain Roudeix.

Il me précisa que son uniforme noir de tankiste lui permit de s’évaporer à pied sans être importuné par les civils. Il était fatigué de se battre et se retrouva en Allemagne.

Il me raconta qu’il devint l’un des critiques de cet engagement idéologique, dans lequel il était très jeune tombé, et échangea même quelques lettres avec le général de Gaulle ( cette information n’a pu être vérifiée !)


Il devait venir  en 1994 à Vimoutiers et s’en réjouissait à l’avance, mais une crise cardiaque mit subitement fin à cette vie bien remplie !

mardi 1 septembre 2015

                                    LE "SAUVETAGE" DU "TIGRE"DE VIMOUTIERS !


Après la guerre, le matériel militaire, particulièrement nombreux dans notre région, fut vendu par canton à des ferrailleurs.

Le dernier dépôt de véhicules en tous genres, fut situé à proximité de Trun.

Il ne restait plus qu’un seul vestige des conflits de 1944 en Normandie : un char « Tigre » qui « surveillait » la côte de Gacé, à la sortie de Vimoutiers. Il avait été abandonné en raison de successions difficiles.

Il était resté là où ses occupants l’avaient laissé, à la suite de la Bataille de la Poche de Falaise, dans un virage, poussé dans le fossé par des engins alliés.

Quand j’étais gamin, comme mes copains du même âge, j’allais jouer « à la guerre » dans ce véhicule guerrier en déliquescence.

Puis, mon intérêt pour le conflit en Normandie et mon amitié pour Alain Roudeix, qui avait « adopté » ce tank, grandit.

Dans les années 1970 il fut sauvé des chalumeaux par l’écrivain Eddy Florentin, via Michel Dufresne, ancien officier de la 2e D.B. qui demeurait non loin de là au château de Vimer.

Le Maire de Vimoutiers l’acheta et, pour assurer sa protection, le fit classer !

En octobre 1975, à l’initiative de la SOCIETE HISTORIQUE DE VIMOUTIERS (dont j’étais Président) et sous la direction d’Alain Roudeix et de Jean Blondeau, bénévole et dirigeant d’une entreprise de travaux publics, on ferma la route pour sortir de l’ornière le puissant char d’assaut allemand.

On commença par la tourelle et ensuite par ma machine. Ce ne fut pas une mince affaire et souvent les scrapers tirèrent l’ustensile sur deux roues !

On constata que les chenilles de « combat » pivotaient encore. Alain Roudeix alla chercher un morceau de blindage de « Tigre » à Saint-Lambert-sur-Dives pour réparer le monstre.

Après quelques travaux de « carrosserie », on construisit une plate-forme sur laquelle fut placé le monstre.







Alain Roudeix fut ensuite chargé de le peindre « en camouflage » et il devint partie intégrante du patrimoine vimonastérien.

lundi 31 août 2015

                                             Ma rencontre avec Horst DRECHSEL

J’ai fait la connaissance d’Horst Drechsel dans les années 1970.

Un éditeur anglais, Winston RAMSEY, spécialisé dans les ouvrages consacrés à la seconde guerre mondiale, avait transmis à Alain Roudeix et à moi-même, via Eddy Florentin, une série de photographies de « La Poche de Falaise » prises sur le vif par des reporters de l’armée britannique et collationnées depuis au British War Muséeum.
C’était le but de sa mission !

Ils mettaient en scène quelques scènes cruciales de cette bataille et notre rôle était de retrouver les endroits où ces clichés avaient été pris.

Nous nous mîres à la recherche de ces décors en compagnie d’Alain Roudeix, surnommé « Le spécialiste des spécialistes », par l’éditeur d’ « After the Battle »  tout au long de la ligne de front à l’intérieur du fourgon Volkswagen qui lui servait à la fois de bureau et de cabinet de travail.

Beaucoup d’endroits furent identifiés comme le « Gué de Moissy » mais nous restions nous ne réussissions pas à découvrir deux ou  trois séquences comme cette colonne de prisonniers allemands, près d’un carrefour, au sortir du « chaudron ».

Nous ne savions quoi répondre quand je fus contacté, en 1974, par un ouvrier retraité qui me disait s’être reconnu parmi ces détenus.

Rendez-vous fut pris rapidement avec cet homme qui nous rejoignit avec son épouse, une Normande des boucles de la Seine.

Ils arrivèrent dans une petite voiture, de marque « Renault », derrière laquelle était collé un « F » !
Avant d’aller sur le terrain, il me raconta « sa guerre » et rapidement mis en confiance, il me narra même quelques anecdotes personnelles.

Jeune Allemand, né à l’Est du territoire, il avait d’abord été incorporé dans les « Jeunesses Hitlériennes » puis, quand il en eut l’âge, il fut admis dans la Wehrmacht.
 A ce titre, il participa triomphalement à la Campagne de France puis, moins plaisant, quand le pacte germano-soviétique fut rompu, il se retrouva à se battre, tout en se gelant, sur le front russe.

Ayant la ferme volonté de repartir à l’ouest par n’importe quel moyen, il fut informé un jour que Meindl formait une unité d’élite de parachutistes pour sauter et conquérir l’Angleterre.

Alors, il s’engagea en implorant le sort que jamais il n’ait l’occasion d’être largué sur les îles britanniques, sachant quel sort lui était réservé.

Il gagna la région de Saint-Brieuc où commença le formation. Celle-ci était dure mais préférable au traitement des soldats sur le front russe. Il était équipé d’un nouvel uniforme et d’un casque aux formes arrondies, remanié pour la circonstance.

Pendant qu’il s’entrainait, il apprit le débarquement du 6 juin et gagna très promptement la zone des combats.

Il se battit sans conviction sur les plages, puis à Caen. Il se retrouva dans la Poche de Falaise comme soldat affecté dans une unité de transmissions porteur d’un téléphone ultra secret.

A Aubry-En-Exmes il retrouva le puits où il l’avait jeté le 18 août pour ne pas que les ennemis le découvre, puis il évoqua la bataille de Chambois.

Il me précisa que les officiers qui, dans leur grande majorité, ne croyaient plus à la victoire de l’Allemagne, avaient quitté les lieux et notamment durant la nuit du 19 août .

Seuls les combattants « SS » étaient encore convaincus. Alors ce fut la panique et l’exode.
Quand la Poche fut fermée, il fut fait prisonnier par les Américains et conduit en colonne jusqu’à un camp provisoire à Nonant-Le-Pin.

Les jours suivants, il  fut conduit au Havre puis aux U.S.A. où il demeura enfermé dans un cantonnement jusqu’en 1954 !

Quand il fut enfin libéré et que le bateau le ramena en France, c’était pour apprendre que le village où il avait toujours vécu était envahi par les Russes et intégré à  l’Allemagne de l’Est.

Contrit, il décida de rester en France et revint en Normandie. Il alla jusqu’à Elbeuf et proposa son recrutement aux usines Renault.
Dans cette usine, il fit la connaissance d’une jeune Française et s’installa avec elle à Elbeuf. Quelques années plus tard, il l’épousa, demanda et obtint la nationalité française.

A l’heure de la retraite, il resta dans cette ville normande et une coupure de journal qui rappela soudain son parcours.

Je me souviens qu’il me déclara sans haine et avec calme : « Je suis resté embrigadé, soldat puis prisonnier pendant plus de vingt ans… Tout ça pour finir dans les bras d’une Française… avec la nationalité française ! Le destin réserve parfois des surprises ! »…


Il décédera trois ans plus tard à Bois-Guillaume.


Photo : Drehsel et ses compatriotes regroupés dans un camp provisoire à NONANT-LE-PIN par les Américains ! (Cliché armée anglaise)

dimanche 30 août 2015



                            LE MITRAILLAGE DE LA VOITURE DE ROMMEL !


Nos amis, anciens pilotes anglais ou canadiens seront ravis de ces quelques lignes destinées à leur conter le mitraillage du Maréchal Erwin ROMMEL, le mardi 17 juillet 1944, à la frontière de l’Orne et du Calvados au retour d’une inspection du front.

Ce jour-là, le Generalfelfdmarchall Rommel, nommé par Hitler au commandement suprême du front ouest, qui réunissait le groupe d’armée « B » du IIIe Reich, s’en retournait à son quartier général de La Rôche-Guyon (qui était fixé au château). Ce lieu, sur les rives de la Seine était fixé entre Mantes et Vernon.

Il s’était levé de bon matin devant effectuer une visite du front stabilisé dans la région de Caen et notamment à Saint-Pierre-sur-Dives au G.G. de l’Oberstgruppenführer Sepp Dietrich qui commandait une sulfureuse division « SS ».

Comme à son habitude, l’officier se déplaçait sans escorte. Il y avait, dans sa « Horch » découverte le Capitaine LANG, son officier d’ordonnance, le major NEUHAUS, le feldgendarme HOLKER, qui était chargé de guetter un éventuel ennemi et Daniel, le chauffeur attitré du maréchal.

En début d’après-midi, ces hommes reprenaient la route de Paris après s’être arrêtés au P.C. du 1er Panzer Corps.
Vers 16 heures, « Daniel » roulait quand il est informé que la R.A.F. venait de livrer une importante attaque dans les environs.

La voiture se déplace sur la route départementale n°4 qui va de Saint-Pierre-sur-Dives à Livarot.
Tout au long de la route, ils croisent des carcasses de camions et de véhicules allemands encore fumants. Ils ont été mitraillés par des chasseurs alliés.

L’aviation anglaise et américaine, qui a désormais la maîtrise du ciel normand, passe et repasse au-dessus du Pays d’Auge. Les chasseurs sont attirés par la poussière que soulèvent les véhicules en marche.
Daniel est contraint d’emprunter les petites routes abritées pour échapper à l’ennemi.
Vers 18 heures, il arrive enfin à Livarot.
Dans les faubourgs de la cité, Rommel croise un convoi de camions qui vient d’être bombardé/
Quelques avions sillonnent le ciel et continuent de surveiller le site.
La voiture prend alors une petite route secondaire, parallèle à l’axe principal, et fonce vers Vimoutiers…

Quand la Horch parvient aux abords de cette ville, débouchant sur la route principale, elle retrouve les chasseurs (au nombre de 8 ? )qui survolaient Livarot quelques instants auparavant.

Le chauffeur accélère mais le feldwebel Holker constate que deux avions de combat ont pris la voiture pour cible !
Rommel donne l’ordre à Daniel de prendre une allée bordée d’arbres (l’entrée de la Blanchisserie LANIEL) à quelques centaines de mètres sur la droite pour s’abriter… mais, c’est trop tard, les premiers projectiles frappant le côté gauche de la voiture qui, déséquilibrée, va heurter le parapet du petit pont qui enjambe le ruisseau formant une frontière naturelle entre les départements du Calvados et de l’Orne !

La Horch se retourne enfin… alors que domine le Mont Gomery !

Le chauffeur est grièvement blessé (il décédera à l’Hôpital ! )Il souffre du bras gauche et de l’épaule.
Rommel, qui s’était levé et regardait les avions, a été éjecté sur la chaussée. Il est touché au visage par le verre du pare-brise. Celui-ci a éclaté quand a eu lieu l’accident. Il est aussi blessé à la tempe et à la pommette gauche ayant reçu des éclats d’explosifs.

Il gît au sol avec trois fractures du crâne qui l’ont plongé dans le coma.
Le major Neuhaus est étendu sur le sol. Il a le bassin brisé !

Le capitane Lang et Holker mettent Rommel à l’abri car les chasseurs continuent de rôder .
Le Maréchal saigne abondamment de la bouche et de l’œil.

C’est alors que se produit la rencontre avec de jeunes vimonastériens en vélo qui venaient de réparer les clôtures non loin de là. Ils disent aux Allemands que la ville de Vimoutiers a été bombardée le 14 juin 1944 et que l’hôpital est entièrement détruit.
Ils conseillent d’aller à Livarot.
C’est ce que feront les compagnons de Lang qui transporteront Rommel à la Pharmacie Lescène.

C’est là que l’officier supérieur recevra les premiers soins avant d’être conduit à l’Hôpital de Bernay (réquisitionné par la Luftwaffe) où les chirurgiens l’opéreront constatant une fracture à la base du crâne, deux fractures à la tempe, l’os malaire fracassé, une blessure à l’œil gauche et différentes égratignures provoquées par des éclats de verre.

Rommel, bien opéré, se remettra de ses blessures et partira en convalescence en Allemagne.
C’est alors qu’il reprenait des forces auprès de son épouse et de son fils, Manfred, qu’Hitler, apprenant sa participation au « putsch » du 20 juillet l’obligera à se suicider pour ne pas porter ombrage à sa gloire !

Les dirigeants du Régime Nazi diront que le Maréchal est mort… des suites de ses blessures en Normandie…


Presque vingt ans plus tard, Helmuth LANG étant devenu général de la Bundeswehr est revenu sur place avec une équipe de la télévision allemande pour fixer les lieux du mitraillage. A cette occasion, il retrouva Alain ROUDEIX qu’il avait croisé ce jour de juillet 1944 à vélo de retour d’une tournée d’inspection….de clôtures !


Photos : Rommel et Dietrich en 1944
               le "retour" de Lang et la recontre avec Alain Roudeix

               La chambre de Rommel à Bernay