Un homme qui aurait cette année 100 ans et avait été instruit et éduqué par les "Hussards noirs" de la république, avertissait les enseignants, dans les années 1960, et parlait ainsi de leurs élèves : "Un jour, vous verrez, ils auront le dessus sur vous et vous feront subir leurs vicissitudes !"
Ce temps est arrivé et Jacques Julliard, éditorialiste de « Marianne » déclarait dans le n°752 à propos de l’école :
« … sans le rétablissement de l’autorité du maître, l’école ne peut être que ce qu’elle est en train de devenir – le lieu où s’exerce de purs rapports de force, sans même une police pour les réguler, c’est à dire une jungle. Comprenons bien que l’autorité morale est le contraire de la contrainte ; elle repose sur le consentement ; c’est un quasi-contrat qui comporte pour les deux parties des obligations réciproques. Il faut rétablir ce contrat, ou fermer les écoles. Au centre du systèmes scolaire, il n’y a pas l’enfant, comme on l’a dit sottement. Il y a le savoir, dont le maître est le médiateur, l’élève, le bénéficiaire.
L’idée que le savoir pourrait jaillir d’une assemblée générale permanente, d’une génération spontanée au sein d’un débat collectif, est un concept préscientifique. Alors que le nombre d’élèves par classe n’a cessé de baisser depuis cinquante ans, cette question n’aurait jamais pris la forme paroxystique qu’on lui connaît aujourd’hui, si elle n’était d’abord une métaphore pour dire l’impuissance du monde adulte à envoyer les enfants à l’école…
…Je ne nie pas l’importance du quantitatif. Il faut donner à l’école, notamment à la maternelle, au primaire, au technique au supérieur, les moyens matériels d’accomplir sa mission. Mais, il ne sert à rien, cher François Hollande, de déverser des fleuves d’argent dans le tonneau sans fond de l’Education nationale si l’on n’éradique pas le bordel dans les classes, si l’on n’apprend pas le français aux gamins. Oui, le français. Pas de charabia des publicitaires, pas besoin d’école pour ça. Mais la langue de La Fontaine, de Voltaire, de Chateaubriand, de Péguy et d’Aragon… »
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