Puisque nous traversons lentement une période « Nostalgie », continuons à nous faire plaisir et à parler cinéma…
Parmi mes films préférés, outre « Mort à Venise » (*) qui m’a valu un certificat de « romantisme » de la part d’une de mes groupies préférées . Je pourrais parler durant des heures d’un « Singe en hiver » tourné en 1962 par Henri Verneuil d’après un roman d’Antoine Blondin sur des dialogues d’un maître de ce genre : Michel Audiard.
Tout me passionne dans ce film :
- le village de « Tigreville » qui est Normand et même augeron et affiche son visage des années d’après-guerre (**) ,
- les comédiens qui sont magnifiques et surtout Jean-Paul Belmondo et Jean Gabin (***) mais aussi Suzanne Flon et aussi Paul Frankeur .
- mais surtout le sujet du film qui m’a conquis et même fait couler quelques larmes…(****)
En conclusion, c’est un excellent film que je peux visionner plusieurs fois sans me fatiguer de ses images ni de ses dialogues…
(*) A ce propos Venise, qui est une ville formidable, que j’ai visitée voici quelques années, ne correspond pas à cette cité polluée qu’on veut nous dépeindre. Elle reste un lieu idyllique, l’endroit que je préfère…
(**) Il m’est souvent arrivé ( la mer me manquant au bout d’un mois environ…) de faire le pèlerinage à Villerville où rien n’a changé ou presque depuis les années 1950, ni le « Cabaret Normand » qui est toujours au même endroit ni d’autres lieux mythiques de ce tournage.
(***) Bébel dansait , dans ce café essentiellement fréquenté par des pêcheurs, un flamenco endiablé avant de traiter le patron, ancien subalterne de son « logeur » de « connard »…
Tant qu’à Jean Gabin , qu’au volant d’une R 16, grosses lunettes noires et large casquette enfoncée sur le front, je l’ai suivi rapidement ( très rapidement) dans les petites routes ornaises en essayant de le rattraper,mais en vain … Il est comme toujours exceptionnel !
Je me suis souvenu de ceux-ci quand je suis allé en congrés à Jersey, dans les années 1970 . Nous étions accompagnés du comédien Dalibert qui campait Maurice, un chef de brigade de gendarmerie dans ce film…
(****) Enfin le sujet de ce film me fait pleurer aujourd’hui plus qu’hier quand je le vois car on y assiste à une période de la vie passée que l’alcool ne peut effacer !.. Albert Quentin, qui fut fusilier-marin en Chine a le regret de ce grand et beau pays.
Il retrouve ces mêmes sentiments chez un jeune publicitaire qui vient voir sa fillette pensionnaire. Gabriel Fouquet a la nostalgie de l’Espagne et de sa femme. Il boit pour échapper à l’échec de sa vie sentimentale …
La « corrida » sur la route de la côte est un morceau d’anthologie..
Ces deux hommes qui se découvrent n’ont pas « le vin petit ni la cuite mesquine » et vont connaître une dernière fois le rêve en beauté avant de rentrer dans le rang..
Le point d’orgue étant à un grand feu d’artifice sur la plage de Tigreville, les deux hommes étant aidés par un commerçant déjanté en soif d’aventure, Noël Roquevert.
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