J’en ai un peu « ras le bol » d’entendre parler sans cesse de « bio » dans l’alimentation … (de luxe j’entends ) ! Les « pauvres » sont malheureusement condamnés à « bouffer de la m…. »
Jadis, il n’y avait qu’une manière d’agir pour respecter la santé des consommateurs de tout poil (bien avant le tiroir caisse, c’était sans conteste, le souci constant de tous les « nourriciers » : bien faire et le faire savoir ! )
Je vous parle peut-être d’un temps que « les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » comme le chantait Charles Aznavour mais les paysans n’avaient comme buts que d’alimenter et faire pousser toutes sortes de produits de la terre sur des bases saines et raisonnables.
En ce temps lointain, on avait des valeurs !
En ce temps lointain, on avait des valeurs !
Puis, est venu le temps d’une nouvelle agriculture…dite "intensive".. Ce fut la fin de la Normandie...
Il n’y avait pas de « BIO» avant cette période mais que des ingrédients « NATURELS » !
Prenons l’exemple du camembert, que je connais bien :
Il n’était pas question d’A.O.C. ou d’appellation européenne pour qualifier de bons fromages, il suffisait pour les fabricants de naguère de veiller à des règles essentielles :
- fabriquer des produits sans chauffer, ni écrémer (plus que de raison !), le lait récolté dans la rosée, le matin et le soir, de vaches normandes non stressées, élevées et sélectionnées pour cela depuis des siècles et nourries l’été d’herbe riche et grasse de notre contrée, non amendée par des engrais frelatés ( rien que du fumier !) et l’hiver par du foin odorant et naturel.
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Aujourd’hui on ose vendre des fromages AOC fabriqués avec du lait de Prime Holstein et des ensilages d’herbe ou de maïs ruinant le goût de notre « roi des fromages » tout en osant prétendre qu’ils sont succulents !! On se permet d'appeler ces "trucs ronds" des camemberts?
De qui se moque-t-on ?
Quand mon grand-père était boucher au tout début du XXe siècle à Orbec, il conservait de la VIANDE SANS REFRIGERATION L’ETE ! On se demande pourquoi ?
Il y a 40 ans , dans les dernières années où mon père a exercé son métier de boucher à Vimoutiers, il était obligé de vendre des abats provenant des abattoirs de Chicago ou d’Argentine car les sous-produits de ces bovins étaient… sains.
En ce qui concernait les bêtes françaises tuées dans la région ( Et pourtant il n’achetait que les meilleurs bœufs ou génisses de viande !) elles faisaient l’objet de saisies régulières tant leur alimentation laissait à désirer. Ces nouveaux modes de consommation en faisaient des alcooliques et …. leur foie était cirrhosé !! Tant qu'au maïs qu'on réservait les siècles derniers aux grands espaces américains il rendait le gras jaune et la viande poisseuse...
Mon père disait qu’apprenti il avait vu les bouchers faire leur métier et que désormais on accomplissait une sorte d’« équarrissage » dans les grands abattoirs. Une fois son abattoir fermé, je ne l'ai jamais vu pénétrer dans un centre d'abattage ...
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