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mercredi 2 septembre 2015

                   LES ACTEURS DE LA « BATAILLE DE LA POCHE DE CHAMBOIS » :

                                   
Mes contacts avec Ekkehard FÖRSTER…

J’ai croisé l’existence d’Ekkehard Förster en visitant le cimetière allemand de Saint-André-de-l’Eure il y a une dizaine d’années pour les besoins d’un reportage qui m’avait été confié sur les combats de Normandie par « Pays de Normandie ».

Dans ce cimetière sont inhumés les victimes militaires allemandes de la Bataille de la Poche de Falaise.

J’avais été en effet surpris que l’une des sépultures soit en effet fleurie et je demandais au gardien qui était le responsable de cette attention particulière.

Il finit par me répondre, avec une nuance d’inquiétude dans le regard que deux personned fleurissaient la tombe : le général Meyer et … le pilote du char « Tigre » de Vimoutiers qui, après avoir servi cet officier, tué au champ d’honneur, avait été affecté dans l’unité de Meyer et s’était ainsi retrouvé dans la « Poche » !

J’étais d’autant plus assommé par cette annonce que j’avais été maire-adjoint de Vimoutiers durant dix années et que je connaissais bien cet engin dans lequel j’avais joué étant enfant et que j’avais fait protéger.

J’avais même participé, avec Eddy Florentin et avec Alain Roudeix et Jean Blondeau, à le faire classer puis restaurer à proximité de l’endroit où il avait échoué.

Grâce à mon ami Ewald Neveling, avec lequel j’étais allé à l’Université de Caen, j’entrais immédiatement en contact avec ce vétéran.

Il me raconta, par lettre, longuement « sa » guerre et la manière dont il participa à la dernière bataille.

Il m’écrivit qu’en 1943, il appartenait à la 1ère SS Panzerdivision.

Il me raconta comment il s’était extrait de la nasse et que plusieurs de ses hommes avaient été tués durant les récents affrontements.

Il me précisa qu’il n’avait alors que 17 ans et fonçait à travers les lignes alliés pour faire le plein de carburant auprès de Vimoutiers, au château de l’Horloge, à Roiville, où Rommel avait prévu un point de ravitaillement de carburant.

Malheureusement, dans la côte de Gacé, comme beaucoup de chars, à la sortie de Vimoutiers, il tomba à sec et dut abandonner son engin sans le faire sauter comme le soutenait Alain Roudeix.

Il me précisa que son uniforme noir de tankiste lui permit de s’évaporer à pied sans être importuné par les civils. Il était fatigué de se battre et se retrouva en Allemagne.

Il me raconta qu’il devint l’un des critiques de cet engagement idéologique, dans lequel il était très jeune tombé, et échangea même quelques lettres avec le général de Gaulle ( cette information n’a pu être vérifiée !)


Il devait venir  en 1994 à Vimoutiers et s’en réjouissait à l’avance, mais une crise cardiaque mit subitement fin à cette vie bien remplie !

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