LA FORET GAGNE !

Quand on lui faisait remarquer que l'Orne perdait des habitants, un ancien Président du Conseil Général de l'Orne avait pour habitude de nous répondre : "La forêt gagne !"...
Un important quotidien s’inquiétait en « une » de la recrudescence de bêtes sauvages et notamment de sangliers dans nos villes mais c’est d’abord un signe de paupérisation de nos campagnes et il n’y a pas qu’en France que le phénomène s’accroît. On assiste de plus en plus nombreux à un envahissement de loups ou d’ours dans les quartiers périphériques des cités des pays de l’Est.

Tous ces animaux sont en quête de nourriture. Ils vident les poubelles. Ils sont, c’est vrai, repoussés de leurs abris naturels par la « civilisation » et notamment des bois. Ils  savent de moins en moins chasser et choisissent de pénétrer dans les agglomérations où apparemment, il leur est plus facile de se nourrir.

Rappelons-nous qu’au cours du XVIIIe siècle nos forêts et nos routes étaient envahies d’animaux féroces et sauvages qu’il ne faisait pas bon croiser comme en font état quelques noms de lieux-dits parvenus jusqu’à nous.

En Suède, pays que je connais bien, durant l’hiver, de plus en plus fréquemment les élans ( qui sont des bêtes sauvages énormes) s’aventurent de plus en plus prés des habitations .

Enfin, contrairement à ce que disent certains écologistes, il faut faire comme les Suédois et chaque année des chasseurs expérimentés  doivent en abattre un certain nombre. Ainsi est arbitrairement calculé le renouvellement des espèces sauvages. Il faut (malheureusement peut-être) que les plus faibles ou les plus vieux soient tués pour que l’espèce se régénère… et que d’autre puissent manger !

Un élan à Götteborg en Suède (Photo Gérard Roger)

Quand Guillaume le bâtard a conquis l’Angleterre il s’est approprié, avec ses seigneurs normands, le droit de chasse exclusif et autour de ce territoire giboyeux appelé le « New Forest » les Normands ont fait apposer des barrières naturelles pour que les animaux sauvages n’envahissent pas les villages ! C'est peut-être là la solution...