"...Dois-je rappeler une fois de plus l'avertissement de Platon dans la République : "Lorsque les pères s'habituent à laisser faire leurs enfants,...lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter; lorsque les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus rien au dessus d'eux, alors, c'est le début de la tyrannie..."
"... Que faire quand la télé détricote tous les soirs ce qui a été tricoté par l'école pendant la journée?"
"... On ne réformera l'enseignement que lorsque l'on aura réformé l'esprit mercantile dans la société. Ce n'est pas de pauvreté que notre école se meurt, c'est d'incompatibilité de valeurs avec cette société. Entre les hussard noirs de la République et les traders dorés de nos banques, il y a incompatibilité radicale.
Or, il n'est pas d'enseignement qui tienne, au sens où l'on parle d'une neige qui tient, qui ne s'appuie sur sur une morale sociale. C'est pourquoi il n'y a pas de crise de l'enseignement; il y a la crise du capitalisme. Ce que l'on attend d'un retour à la gauche au pouvoir, c'est qu'elle s'attaque à cette crise profonde, à cette crise "où le pronostic vital est engagé", comme on dit maintenant. Il faut donner raison aux instituteurs, ou donner raison aux traders. On ne peut faire les deux à la fois..."
Avec l'accord d'un ancien enseignant... membre de la F.E.N...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire