Tandis que Jean-Luc MELENCHON - qui n'a pas fini de nous étonner ! - voisine en 3e position avec 15% des suffrages exprimés, Chloé DEMOULIN s'interroge dans le n° 762 de "Marianne" :
"...Le P.S. a tourné le dos à sa vocation et à son identité. Il est devenu un parti de bobos !
En 1981, les ouvriers représentaient encore 37% de la population active française. Ils étaient acquis à la gauche à 72%. Le 21 avril 2002, le P.S. se réveille avec la gueule de bois : seuls 13% des ouvriers votent désormais à gauche, soit 3 points de moins que l'ensemble de la population française. Entre temps, il y a eu la rigueur, une "pause" qui s'est éternisée, la déréglementation de Bérégovoy, l'aveu d'impuissance de Mitterrand : "CONTRE LE CHÔMAGE, ON A TOUT ESSAYE " confirmée par Jospin avec le plan Michelin : "L'Etat ne peut pas tout !". Alors que, auparavant, le P.S. mobilisait le peuple sans toutefois le représenter sur un plan sociologique, il colle à présent à son électorat, plus qualifié, plus urbain. Aujourd'hui il y a deux fois moins d'employés au P.S.(15%) que dans la société(29,4%) et 7 fois moins d'ouvriers dans ses rangs (3%) que dans l'ensemble des actifs français (21,5%). Lorsqu'elles n'ont pas disparu, les sections ouvrières et les sections d'entreprise du P.S. se comptent sur les doigts d'une main...A trop s'éloigner idéologiquement de sa base électorale, le parti s'est tiré une balle dans le pied..."
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