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mardi 28 février 2012

LE DERNIER BOUQUIN DE REGIS DEBRAY.


J’aime bien lire Régis DEBRAY et son dernier ouvrage : « Jeunesse du Sacré » publié chez Gallimard est fort bien pensé et écrit.
Dans l’article qui lui consacré, publié par le n°771 de « Marianne » il est écrit : « … Mais le sacré ne mène pas forcément à l’évocation  d’une transcendance surnaturelle car si Dieu a environ 3.000 ans, la première sépulture en a 100.000. Autant dire que le sacré est d’origine profane. Il peut tout à fait habiter une tête matérialiste : on peut être « athée comme un mathématicien » (Balzac) et se sentir incapable de gifler un cadavre, ou de mettre à la déchetterie, par sens du sacré. On peut penser que « la mort est un sommeil éternel » (Inscription révolutionnaire sur un cimetière de Lyon) et  communier dans des funérailles ou les commémorations. On peut penser que l’infini est inhabité, l’histoire une mauvaise blague sans fin et l’eschatologie un délire tout en construisant des enceintes mémorielles, en sculptant des portes de bronze qui ouvrent sur le royaume des morts, en forgeant des symboles de leur communauté … Le sacré est plus que l’évocation des forces mystérieuses qui dépassent nos vies : c’est ce dont on ne plaisante pas ! »

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