Le livre écrit par Louis VALLON et publié en 1969 : "L'anti de Gaulle" a marqué un virage dans mon existence et dernièrement je l'ai ressorti de ma bibliothèque.
La retraite du général de Gaulle, le 28 avril 1969 - je m'en souviens comme si c'était hier ! - reste l'une des énigmes de cette époque. Pourquoi avoir livré bataille sur un terrain aussi suspect ? Pourquoi d'une nouvelle guerre perdue, avoir tiré de telles conséquences si néfastes pour la France ? Quel homme, quel groupe, quelle pression, ont conduit le chef des F.F.I. à risquer le tout pour le tout, puis à rentrer à Colombey ?
Louis VALLON, polytechnicien, combattant de la résistance intérieure et soldat membre des F.F.I. - qui se battirent auprès des F.T.P. communistes- contre l'envahisseur nazi répond franchement dans ce bouquin. Il accuse Georges POMPIDOU et les puissances d'argent.
Pour l'ancien rapporteur général de la commission des Finances, qui fut l'un des fidèles de la "traversée du désert", puis un des leaders du "Gaullisme de Gauche" que j'appellerais aujourd'hui : " GAULLISME POPULAIRE", c'est l'ancien premier ministre qui a provoqué la chute de l'homme qui l'avait appelé aux affaires. Il fut suivi par ses "héritiers naturels".
S'appuyant tour à tour sur des faits établis, des textes publiés, et des hypothèses recevables, le député de Paris soutient dans ce livre qu'une certaine conjuration fut nouée bien avant le mois d'avril 1969 entre certains "Gaullistes" et le grand Capital impatient de se débarrasser d'un chef attaché à mettre en oeuvre la participation des salariés au capital et aux responsabilités des entreprises.
Georges Pompidou comme ensuite Jacques Chirac furent Présidents de la République tout en trahissant l'idéal Gaulliste, inspirateur, en autres, des mesures des mois qui suivirent la guerre... En effet, pour de Gaulle l'argent n'était qu'un moyen d'arriver à ses buts et en aucun cas un objectif!
Les Normands vouent un culte particulier au général de Gaulle, très certainement parce qu'il a rétabli la DEMOCRATIE que connaissaient et pratiquaient les gens de cette région depuis plus de 1.000 ans et qu'il leur rappelait la grande figure de Guillaume le Conquérant qui fut d'abord Guillaume le Bâtard !
C'est en Normandie qu'il a débarqué le 14 juin 1944, a basé sa "tête de pont" sur le territoire français, a prononcé à BAYEUX en 1947 le discours fondateur de sa Ve république. C'est à Bayeux encore qu'il a nommé le premier sous-Préfet de la France libérée, Raymond TRIBOULET qui, durant toute sa vie, se battit pour le général. J'ai bien connu et souvent rencontré Mr.Triboulet dans son bureau du vieux Bayeux.
Je faisais partie de cette troupe de jeunes Normands qui fonda - est-ce une coïncidence? - en 1969 le "Mouvement Normand" qui demandait plus de pouvoir pour la région et plus de reconnaissance pour sa culture ?
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