Le
repas est loin ? Bon … alors vous êtes blindé !
Vous
pouvez lire cette histoire… même si vous n’êtes pas très « caca..
boudin »
La
« baraque au fond du jardin », rendue célèbre par Laurent
GERRA, est une institution que
« les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… » comme
le chante Charles Aznavour.
En
effet, quand seuls les citadins – et encore ceux du centre-ville !
– usaient de ce « confort moderne », se raccordant aux « réseaux
existants » et bénéficiant de « trônes » comme nous
les connaissons aujourd’hui. Les (nombreux) autres construisaient
souvent « au fond du jardin » … potager une baraque en bois
qui servait de « lieu d’aisance »…
Il
suffisait de creuser une fosse dans le terrain et de « curer »
ce trou une fois par an comme les familles le faisaient alors pour les cages à
lapins… Le bonheur, à cette époque, était dans le pré !
En
plus, c’était un excellent engrais pour les légumes !
Tous
les matins, on jetait dans le trou entouré de planches qu’on soulevait comme
une marmite, la « tinette »
de la nuit ou, si on se trouvait à proximité d’un cours d’eau, on allait la
vider complètement puis la nettoyer dans la rivière … non loin du tripier qui nettoyait
les abats!
Quand
on s’ennuyait ( avant de s’essuyer les fesses !) et quand
l’odeur n’était pas trop incommodante ( C’était un très bon baromètre, on
savait à l’avance quand le temps allait changer !), on pouvait lire le
journal dont les feuilles avaient été soigneusement découpées et pendues à un
simple clou.
Nous
savions ainsi à qui nous avions affaire en appliquant ce vieil adage :
« Dis-moi ce que tu lis…je te dirais qui tu es !.. »
Enfant,
je considérais que ce lieu comme un refuge, comme un jeu et il m’arrivait
souvent d’user d’une lampe électrique pour scruter des insectes qui hantaient
les lieux et que ma sœur et moi appelions des « bêtes à m… »(
Excusez du terme un peu crû mais c’est celui que les enfants employaient….)
quand on n’éclairait pas le fond du
fond.. . Ces animaux, pour en revenir à eux, étaient munis de plusieurs
pattes…
Anecdote
à ce propos : Un jour que mon père « se reposait » dans
la « baraque » des grands-parents, à Orbec, un bruit alarmant
et lugubre le prévint qu’il devait instamment quitter les lieux au risque de
sombrer corps et biens dans la cavité !
Il
eut à peine le temps de se lever, les jambes de pantalon encore baissées, pour
assister désespéré au naufrage de la structure de bois dans la fosse.
Il eut très peur de finir
ainsi absorbé par l’horrible contenu !
Vous parlez d'une mort ! Finir dans la m.... !