LE "SAUVETAGE" DU "TIGRE"DE VIMOUTIERS !
Après la guerre, le matériel
militaire, particulièrement nombreux dans notre région, fut vendu par canton à
des ferrailleurs.
Le dernier dépôt de véhicules en
tous genres, fut situé à proximité de Trun.
Il ne restait plus qu’un seul
vestige des conflits de 1944 en Normandie : un char « Tigre » qui « surveillait » la côte de Gacé, à la
sortie de Vimoutiers. Il avait été abandonné en raison de successions difficiles.
Il était resté là où ses
occupants l’avaient laissé, à la suite de la Bataille de la Poche de Falaise, dans
un virage, poussé dans le fossé par des engins alliés.
Quand j’étais gamin, comme mes
copains du même âge, j’allais jouer « à
la guerre » dans ce véhicule guerrier en déliquescence.
Puis, mon intérêt pour le conflit
en Normandie et mon amitié pour Alain Roudeix, qui avait « adopté » ce tank, grandit.
Dans les années 1970 il fut sauvé
des chalumeaux par l’écrivain Eddy
Florentin, via Michel Dufresne,
ancien officier de la 2e D.B. qui demeurait non loin de là au
château de Vimer.
Le Maire de Vimoutiers l’acheta
et, pour assurer sa protection, le fit classer !
En octobre 1975, à l’initiative
de la SOCIETE HISTORIQUE DE VIMOUTIERS
(dont j’étais Président) et sous la
direction d’Alain Roudeix et de Jean Blondeau, bénévole et dirigeant d’une
entreprise de travaux publics, on ferma la route pour sortir de l’ornière le
puissant char d’assaut allemand.
On commença par la tourelle et
ensuite par ma machine. Ce ne fut pas une mince affaire et souvent les scrapers
tirèrent l’ustensile sur deux roues !
On constata que les chenilles de « combat »
pivotaient encore. Alain Roudeix alla chercher un morceau de blindage de « Tigre » à Saint-Lambert-sur-Dives
pour réparer le monstre.
Après quelques travaux de « carrosserie », on construisit une
plate-forme sur laquelle fut placé le monstre.
Alain Roudeix fut ensuite chargé
de le peindre « en camouflage »
et il devint partie intégrante du patrimoine vimonastérien.
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