Ce qu’il y a de plus dur à
supporter, dans mon cas, c’est d’être vu et traité comme un arriéré !
Le pire c’est quand
l’interlocuteur ne prend même pas la peine de vous répondre comme si ce n'était plus la peine, comme si la maladie
avait atteint et détruit le cerveau.
Nous vivons à une époque où, sous aucun prétexte,on ne
doit sortir d’une certaine « normalité » !
A titre d’exemple, je déjeunais,
peu de temps après ma sortie de l’hôpital, dans une brasserie parisienne.
L’une de mes relations, qui était
médecin et présidait aux destinées d’une association nationale de malades, me
confia que le plus difficile était d’apparaître comme des demeurés aux yeux du
plus grand nombre et d’être considéré par ces gens comme faisant désormais partie de la grande famille des abrutis au seul
prétexte que nous n’étions plus comme la grande majorité des humains, en bref que nous n'étions plus dans cette fameuse "norme".
Je pensais en mon fort intérieur
qu’il en rajoutait et le vie n’était pas si triste quand l’occasion me fut
donnée de constater la réalité de sa malheureuse prévision.
Autour de la table il y avait
deux médecins, dont un « urgentiste », un sociologue, un
cinéaste et moi… Nous avions tous en commun d’avoir été victimes d’un A.V.C. et
étions sortis certes « amoindris » ... mais toujours vivant !
L’ augure du « bon
docteur » ne tarda pas car un serveur s’exprima en direction de notre
groupe dans un style très vindicatif , voire provocateur… C’était donc vrai !
Notre compagnon le remit immédiatement en place
jugeant que ses propos dépassaient l'admissible et lui fit la leçon.
Cette remontrance l’adoucit-il ?
Que voulez-vous, on ne peut demander à tous de se montrer intelligents ?
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