A PROPOS DU "SUFFRAGE UNIVERSEL"...

"... En effet, s'il se limite à désigner les élus sans le droit de choisir les candidats, (le suffrage universel) est un jeu de dupes. Et qu'aussi longtemps que la classe politique, de Marine Le Pen à Olivier Besancenot - environ 100.000 personnes, guère plus que sous Louis-Phillippe -, gardera pour elle le monopole de la sélection des candidats, lui-même (le peuple) ne sera pas souverain. D'où son intérêt pour la primaire. De quoi meurent donc les partis aujourd'hui ? De se vouloir les gardiens exclusifs des haras présidentiels ! C'est pourquoi les électeurs de la primaire prennent systématiquement le contre-pied de ce que leur conseillent les appareils. Hier, Ségolène, demain ... nous le verrons bien !

... tant pis pour les bonshommes en pain d'épice des "partis militants"!..."

Extrait de Marianne  N° 755 - Editorial de Jacques Julliard.

LA CITATION DE L'ANNEE...

Est-ce par j'ai assisté hier soir à cette excellente émission d'Antenne 2 consacrée à Jean GABIN et à son difficile parcours de paysan dans le département de l'Orne ( à BONNEFOI ) (*) que je souhaite, au terme de cette année 2011, vous demander de méditer cette citation de son parolier favori (oui j'ai parlé de Michel AUDIARD) qui disait :

"Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait !"

(*) A propos de Jean Gabin, un photographe et moi ( je travaillais alors pour "Le Pays d'Auge") l'avons vu passer au volant de sa voiture il y a une quarantaine d'années, la "bâche" bien enfoncée sur sa tête et de grosses lunettes de soleil sur son nez. 

Alors, nous avons essayé de le rattraper pour l'interviewer mais  apparemment il connaissait mieux les routes ornaises de campagne que nous car il nous a très rapidement semés et laissés comme deux ronds de frite ! Il ne conduisait pourtant pas un puissant véhicule allemand, il était au volant d'une "bonne routière" de la "régie Renault"...

VOEUX 2012 !

Comme le Phoenix, cet oiseau de légende de la mythologie, qui renaissait de ses cendres quand on le croyait mort me voici une fois de plus requinqué et prie

mes nombreux amis d'accepter ces voeux... normands ! :

Eun reid'bouon aun neu !

Qu'i seit jouornin et poussaunt,

Qu'cha cache de breiture,

Et qu'dauns vos veilures,

Njord feche enfllaer bouon vent !

Ce qui traduit du normand veut dire approximativement  :

"Un excellent nouvel an,

Qu'il soit fructueux et prospère,

Que tout aille bien (santé)

Et que dans vos voiles

Njord fasse enfler bon vent !"

Esnèque sur l'Orne à  Argentan - Photo G.ROGER 2004

Hervine, Catherine et Gérard vous souhaitent une bonne année 2012 !

A BIENTOT PEUT-ETRE ..!

Pour des raisons de santé (physique et morale) j'interromps ce fructueux échange ... que je reprendrais peut-être si.... 
(A force de tirer sur la corde ce qui devait arriver... est arrivé !)

Il y a "pauvre" ... et "pauvre" !

« … les petits soldats de Bruxelles montent au front la fleur au fusil. Dès lors qu’il s’agit de nourrir l’armée honteuse des nouveaux pauvres, le champ de bataille se vide spontanément.

L’Europe-qui-protège, comme disent les bons apôtres, en protègent certains qui ne le méritent pas forcément, mais en oublie beaucoup d’autres, qui n’ont pourtant rien à se reprocher. Terrible leçon qui nourrit le poison de l’europhobie.

Pour autant, il faut se méfier des élans compassionnels trop voyants pour être honnêtes. On comprend que les associations humanitaires tirent la sonnette d’alarme, car elles, au moins, donnent une leçon quotidienne de solidarité qui mérite le respect… »

Extrait de "Marianne" n°753 - Rubrique "Coups de projecteur"

A PROPOS DE L'EUROPE...

«…Voilà des années que les gnomes de Bruxelles, sans mandat et sans contrôle, au mépris de l’idée même de démocratie, ont troqué insensiblement l’idée européenne contre l’idée libérale. Les peuples l’ont bien compris ; ce fut le sens du non français et néérlendais au référendum de mai 2005 et sur la constitution européenne. Je me reprocherai longtemps de ne pas l’avoir alors saisi.

On dira que le Traité de Rome (1957) était déjà fondé sur l’idée de libre-échange à l’intérieur d’un marché commun . Mais ce libre-échange n’avait rien à voir avec le déchaînement du capitalisme sauvage qui, sous les couleurs du libéralisme, a submergé le monde dans les années 80. Autrement dit, à la place de l’Europe volontariste, celle de Jean Monnet mais aussi de De Gaulle, nous avons laissé se faire l’Europe de Thatcher, c’est à dire une Non-Europe. L’élargissement progressif, voulu par les Anglais, de six à vingt-sept membres n’avait dans leur esprit qu’un objectif : noyer l’idée européenne dans l’idée libérale ; paralyser toute volonté politique en Europe au profit des Etats-Unis d’Amérique. Contre-eux, l’euro, voulu par Mitterrand et accepté par Kohl, fut le dernier sursaut de l’esprit européen.

Depuis lors, l’Europe est une construction baroque et schizophrène. L’euro supposait en effet un gouvernement économique en Europe… »

« … Mais les antimaastrichtiens – que je distingue soigneusement des antieuropéens – auraient tort de se réjouir des inconséquences et des malheurs de l’Europe de Bruxelles. A trop pousser leur avantage actuel, ils ne feraient que tirer les marrons du feu au profit de Marine Le Pen, c’est à dire un mélange d’isolationnisme, de nationalisme et de xénophobie. Il n’est que d’observer avec quelle jubilation celle-là, à chaque débat télévisé auquel elle participe, fait son marché auprès des antimaastrichtiens de gauche, et avec quelles difficultés ceux-ci tentent de se défaire de cette embarrassante connivence.

Alors que faire ?

Faire une croix sur les querelles idéologiques du passé, sortir de la confusion actuelle et reprendre la construction européenne là où elle fut abandonnée à l’aube du libéralisme trompant. C’est ce que propose Claude Allègre dans un essai vigoureux et convaincant, dont je partage l’esprit et les conclusions. Cela suppose que la Commission de Bruxelles renonce définitivement à l’idée de l’Europe nation au profit de l’Europe des nations, c’est à dire à toute tentation d’intégration subreptice contre la volonté des Etats. L’Europe de demain ne sera pas supranationale mais internationale… »


Extraits de l'éditorial de Jacques JUILLARD dans l'hebdomadaire "Marianne" N° 753

"OU QU'J'VONS "?

Décidément, nous vivons dans une drôle d'époque !

Si les enseignants ne donnent plus de notes aux bambins, de peur de les traumatiser à jamais, les agences de notation spécialisées américaines ne se privent pas pour en décerner de mauvaises aux pays d'Europe à commencer par l'Allemagne et la France qui s'accrochent désespérément à leur AAA !

Depuis qu'ils ont changé l'étalon "or "- qui était autrefois la seule référence des pays dit "riches" - en imposant à la place leur fameux "billet vert" - qu'ils impriment en fonction de leurs besoins - les Américains, depuis 1918, font rien que nous em....... !

VIMOUTIERS :MAIS OU PEUVENT BIEN ETRE LES ARCHIVES DONT M.BOITTIN AVAIT LA GARDE ?

Peut-être vous l'ai-je déjà dit, mais , avec l'âge je commence à radoter alors je vous prie de bien vouloir excuser mon état cérébral, quand Mr.Maurice BOITTIN, dévoué et intègre Archiviste en chef de la SOCIETE HISTORIQUE DE VIMOUTIERS, ( qui fêtera bientôt ses 50 ans d'existence !) est décédé il était dépositaire, à son domicile, de certaines pièces et documents appartenant à la SHV.

 Il était notamment dépositaire d'une selle d'amazone et de différents objets récupérés lors du déménagement du bureau directorial de Mr.Eugène Laniel et précisément d'un tableau qui ornait ce bureau. Mr Boittin détenait également plusieurs "marques" ( certaines en bois historiques et inestimables) de "Toile de Vimoutiers" du XVIIe siècle à nos jours.

J'ai écris à la Présidente actuelle de la SHV pour savoir où étaient passés ces "archives" mais... je n'ai pas encore reçu de réponse !!!

VIMOUTIERS : CET HEUREUX TEMPS N'EST PLUS !..

En juin 1984, la ville de VIMOUTIERS a rendu un vibrant et officiel hommage à l'un ses fils ( en effet il est né à Vimoutiers à la fin du XIXe siècle !) : Mr.Joseph LANIEL qui fut Président du Conseil (= 1er Ministre) et même Président de la République un trop bref moment (*)! 

Mais, c'est surtout au membre fondateur du C.N.R. ( Comité National de la Résistance), fondé par Jean Moulin, que nous voulions nous adresser et saluer la mémoire en cette année anniversaire.

Aux côtés de Me Dumeige, j'avais donc convié à cette cérémonie, qui consistait en l'inauguration d'une plaque de marbre dans le Hall de la Mairie, la veuve de ce grand vimonastérien et homme politique français et Mr.Jacques DESCOURS-DESACRES, son neveu qui était alors Maire d'Ouilly-Le-Vicomte (à la sortie de Lisieux en direction de la côte) et Sénateur du Calvados.

Je connaissais bien Yves, le fils d'Hubert Laniel ( frère de Joseph), qui fut Maire de LE SAP et conseiller d'arrondissement ..Il venait me rendre visite à mon domicile vimonastérien quand il débarquait du Sud-Ouest. C'est lui qui m'a raconté la bagarre épique qui opposait Joseph à son frère René, Sénateur de l'Orne.

Mon père faisait partie des "soutiens" dont bénéficiaient Joseph ce jour de 1936 dans sa petite Mairie de Notre-Dame-de-Courson quand il a pris la suite de son père, Henri Laniel, comme Député du Calvados. Je crois même que ça s'est terminé en bataille rangée et que mon père est...passé par la fenêtre !

Petite anecdote au sujet de Joseph Laniel, quand en 1944 il attendait, au pied des Champs-Elysées, avec les membres du C.N.R. présidés par Georges Bidault, le général de Gaulle pour remonter ensemble et à pied la plus belle avenue du monde, il fit à ses collègues et une proposition généreuse et inattendue. Il leur proposa en effet de dissoudre immédiatement le C.N.R. et de ne pas rendre publique sa composition pour ne pas que ses membres influent un jour sur la politique de son pays! 

Les autres membres rejetèrent son offre généreuse et désintéressée... Cela aurait pourtant permis au Président de ne pas se perdre dans les dédales d'une guerre qui n'était pas la sienne !

Cette attitude me fait penser au Sénateur-Maire de Vimoutiers avant la dernière guerre, le docteur Georges Dentu qui non seulement ne faisait pas payer ses visites aux plus humbles mais laissait discrètement sur la table de chevet ou sur la table de la cuisine quelques sous... pour acheter les médicaments nécessaires !!

Quand je compare avec l'époque actuelle, je constate que cette "moralité" a "évolué"... Elle a changé de nos jours et c'est peut-être une raison pour laquelle Vimoutiers ne croit plus à son avenir !!

De Gaulle et Joseph Laniel le 26 août 1944

(*) Joseph Laniel a bien été élu Président de la République en 1958 mais l'"infâme" Le Troquer ( que de Gaulle a "habillé" pour la saison froide !) qui présidait le congrès de Versailles s'est empressé de faire invalider cette élection et brûler sur le champ les bulletins de vote au fallacieux prétexte que Joseph Laniel avait un frère...parlementaire ! C'est même lui qui au 13e tour de scrutin, en ayant "ras l's'iau!" est allé chercher cet autre normand, ami de longue date : René COTY !