CET HEUREUX TEMPS N’EST PLUS !
Je suis né en France alors que le
Président AURIOL dirigeait le Pays qui avait quelques années plus tôt été sauvagement
agressé !
Nous étions régis par des valeurs issues pour la plupart du
monde rural, dont nous provenions tous, ou la plupart, comme la « satisfaction
du travail bien fait » et toutes les couches de la population étaient dignes
et joyeuses de contribuer au redressement du territoire.
Nous avions été éduqués dans le
respect des personnes âgées et des autorités en place à commencer par le Maire,
le curé et l’instituteur devant lesquels nous nous découvrions sans nous poser
de question, ni connaitre les véritables idées de nos interlocuteurs !
Nous étions généreux et accueillants avec les « étrangers «
comme l’avaient été nos père et nos aïeux !
Dans les années qui ont suivi la
guerre, on jugeait le gens sur leur propre valeur et non sur leur bourse, leur
véhicule ou leur compte en banque.
Nous obéissions sans tergiverser, quelque peu
naïfs, à nos maîtres et à nos parents. Nous possédions le sens de la famille. Le
dimanche, nous nous réunissions sans rien dire chez un membre de notre tribu,
qui vivait dans une même contrée, pour partager le repas dominical.
A l’époque, une simple quiche lorraine, une
viande en sauce et un verre de cidre suffisaient à notre bonheur! L’important
était de nous retrouver et de rire ensemble.
L’après-midi nous nous laissions aller à égrainer, après la
sempiternelle partie de cartes, nos
souvenirs familiaux (créateurs de mémoire et de vaillance) et… le récit des
guerres qu’avaient connues nos parents ! … En silence, soumis, nous suivions nos
géniteurs.
Nous revêtions nos « habits
du dimanche » le matin pour assister à la messe !
Deux fois par an, nous allions au
cimetière saluer nos morts, fleurir et nous recueillir devant leurs sépultures.
Les traditions étaient alors de mise et les repas de fête étaient une fois pour
toutes distribués, sans fin …
Nous n’étions pas encore envahis
par les émissions télévisées et encore moins par les tablette et téléphone
mobile ! Nous chérissions notre « liberté de pensée »…
La politique, à l’exemple du « Président »
interprété par Jean GABIN, était une chose sérieuse, saine et intègre que nous estimions
! Quand le repas avait été « arrosé » les « mendésistes » s’en
prenaient parfois aux "gaullistes" mais la « culture »politique était
si répandue – je vous rappelle qu’un « ouvrier » lisait au moins un
journal chaque jour ! – que la compréhension l’emportait toujours, tout finissait par s’arranger autour une nième
rasade ! La démocratie et la
gentillesse géraient la planète !
Les réseaux sociaux n’existaient
pas mais on connaissait et saluait ses voisins avec lesquels on discutait.
L’actualité nous prouve, si l’on était
tenté de penser le contraire, que cette époque est définitivement terminée et
qu’un climat de « guerre civile » règne désormais dans ce cher vieux
pays ! On réitère les erreurs passées ! Un parent, aujourd’hui âgé de
80 ans me confiait récemment qu’il ne comprenait plus la vie actuelle !
A-t-il tort ou raison ? La société a-t-elle changée à ce point ?
La
faute à qui ?....
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