SERVICE COMPRIS !
Des problèmes de santé liés à mon
âge et aux ennuis que j’ai connus en 2009 m’ont privé un temps d’Internet mais
désormais, grâce notamment aux progrès de la médecine, je peux à nouveau m’exprimer
sur le web !
J’ai, en son temps, déploré les
limites de certains « soignants »… mais cela s’était autrefois…
Il y avait des mois que j’avais
envie de disserter sur un sujet proche mais jusqu’alors je m’abstenais
craignant de me montrer passéiste ou de faire figure une nouvelle fois de vieux
« con ». Mais cette fois, c’est décidé, je me lance, la goutte ayant
fait déborder le vase !... après tout
j’ai atteint l’âge béni d’une certaine liberté de pensée et de parole. Celui de
proclamer ce que j’ai envie de crier en toute liberté ! Même si, au fond
de moi, je reste convaincu que notre
société s’est délitée et que les vrais responsables ne sont pas punis !
Je suis issu d’une famille de
commerçants où TOUT était FAIT ou PENSE d’abord pour le bien des clients. On
devait ne rien dire, ne rien penser, porter le même jugement que ces consommateurs qu’on
ne devait jamais contrariés ! J’ai été élevé et éduqué dans cet esprit de serf !
Surtout du côté de ma mère pour
laquelle cette obsession passait avant toute autre obligation. Il fallait
satisfaire le chaland au prix souvent de sa liberté.
Je ne me souviens pas de périodes de détente
dans ma jeunesse, de week-end ni de réelles vacances… sans le souci constant et
perturbant de servir les autres ! C’était une sorte de sacerdoce !
Je me rappelle du jour de ma communion
solennelle où mes parents ont préféré servir leur fidèle clientèle plutôt que d’assister
à la cérémonie !
J’ai dû attendre l’heure de la
retraite pour savoir ce que pensait vraiment ma mère et connaitre ses souhaits
les plus profonds…
Je crois, à la lire, qu’elle
était intoxiquée par le travail !
Même pendant les rares congés
dont elle disposait, quand les routes de campagne étaient enneigées ou dangereuses
ou quand les explosifs mettait sa clientèle en péril pendant la guerre, ma mère
faisait passer ses obligations alimentaires et professionnelles avant le reste.
Elle se plaçait toujours au service de ses clients.
Quand usée par le travail, elle est
décédée et a été enterré, je me suis dit naïvement que ces personnes auxquelles
elle avait sacrifié sa famille, ses dimanches et heures de repos pour leur
préparer de bons plats auraient la délicatesse de venir lui rendre hommage…
Même pas ! … Je me fichais
le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! C’était un dû ! Peut-être que
cela flirtait avec un certain sacrifice … extrême.
L’attitude des « commerçants »
(qu’ils soient indépendants ou qu’il s’agisse de la « grande distribution »)
d’aujourd’hui a changé complétement de visée (il était temps me direz-vous
!) mais le fléau s’est affolé et il a dépassé les limites autorisées par
la bienséance pour souvent se bloquer à l’opposé!
Maintenant, c’est le client qui
est prisonnier du donneur d’ordre ! Plus question de se mettre au service
de l’autre… On pense d’abord à soi ! Changement d’époque et de mœurs !
C’est encore plus flagrant en cette période de vacances.
Comme me disait un sage croisé
récemment : « Tout cela est question de culture ! »….